Insécurité : Lorsque le traitement des informations sensibles affecte les journalistes

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Le centre national de presse Norbert Zongo a organisé une journée de partage d’expériences entre femmes journalistes sur la question de l’insécurité et sur le traitement de l’information. Cette journée de vendredi 17 juin 2022 a permis aux participantes ayant pris part à la causerie-débat de discuter sur la situation des femmes déplacées internes mais aussi celle des femmes journalistes également. Il a aussi été donné les grandes lignes du Prix Marie Soleil et frère de la meilleure journaliste Burkinabè. 

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Pour permettre aux femmes journalistes de s’intéresser à la cause de la femme déplacée interne et à celle ayant subi des traumatismes de s’exprimer, le centre national de presse Norbert Zongo a organisé une tribune d’échanges à leur profit.

Sensibles aux souffrances infligées à leurs semblables, les femmes journalistes ont mené des enquêtes et des reportages pour décrier la situation malheureuse et déplorable de femmes déplacées internes. Malheureusement, ces femmes journalistes se sont souvent retrouvées à sombrer dans une grave dépression à cause des traumatismes qui leur ont été relatés par les victimes.

Les participantes
Les participantes

Mariam Ouédraogo, journaliste au quotidien Sidwaya, est une des femmes ayant été choquées, a décidé de s’exprimer sur la question à travers une communication sur la région du centre Nord où son travail s’est axé. Selon elle, les femmes déplacées internes subissent des violences sans nom. Parmi lesquelles la bastonnade, la cruauté, le viol qui entraine des grossesses non désirées, des tentatives d’avortements, des avortements, des tentatives de suicides, des suicides, des répudiations…

Les difficultés ne manquent pas dans le cadre du traitement de l’information en période de crise sécuritaire. Mariam Ouédraogo, aujourd’hui en paye le prix fort. Sa santé a pris un sacré coup du fait d’avoir prêté une oreille attentive aux femmes ayant subi les exactions de groupes armés terroristes. Ou simplement, pour avoir voulu juste faire son travail.

« Je traite des sujets dans la plupart du temps que les gens appellent sujets sensibles mais pour moi c’est des sujets passionnants et stressants. Au niveau de l’administration, ceux qui sont sensés nous donner l’information ne le font pas.

Au niveau de nos rédactions, on ne nous donne pas le temps et les moyens nécessaires pour la production de nos articles. Moi personnellement j’ai rencontré beaucoup de difficultés du coté de la santé car ses sujets m’ont beaucoup affectée et j’ai presque fait onze mois sans travailler. J’étais obligée de passer par des séances de nébulisations », a-t-elle expliqué.

Mariam Ouédraogo
Mariam Ouédraogo, journaliste à Sidwaya

A ce propos, des recommandations ont été faites au CNP-NZ et aux patrons de presse. Il ressort donc, qu’il convient de trouver un moyen de prendre en charge les journalistes qui souffriront de problèmes psychologiques car ce mal est à peine pris en compte alors qu’il fait beaucoup de dégâts.

En marge de la causerie et du partage d’expériences, la promotion du prix Marie Soleil et Frère de la meilleure journaliste Burkinabè Edition 2022 a été faite. Ce prix est décerné à la meilleure journaliste du Burkina Faso pour récompenser les meilleures productions des professionnelles des médias dans les catégories presse en ligne, écrite, radio et télévisions. La date limite du dépôt des œuvres est fixé au 30 septembre 2022 à 18h00.

Flora KARAMBIRI

Burkina 24

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