Championnat d’haltérophilie : Abdou Razack Ouédraogo conserve son titre
Les nouveaux hommes forts du Burkina Faso sont connus. C’est encore Abdoul Razack Ouédraogo qui reste le meilleur dans la catégorie suprême des plus de 85 kg. Il a dominé ses adversaires le dimanche 26 juin 2022 à Ouagadougou.
Deux ans, que ça dure. Champion en 2021 à Bobo-Dioulasso, Abdou Razack Ouédraogo de la région des Hauts-Bassins a encore confirmé. Aucun autre haltérophile n’a pu contester sa suprématie. Pas même Aboubacar Zina, son coéquipier des Hauts-Bassins et champion en 2019.
Dans les épreuves de l’épaulé-jeté et d’arraché de terre, l’homme s’est montré dominant. Il remporte la première place en réussissant au total, une charge de 245 kg. Aboubacar Zina, qui nourrissait l’espoir de reprendre son trône n’a eu aucune chance. Il s’est contenté de la deuxième place avec une charge de 230 kg. Amadé Ouédraogo se classe troisième avec 210 kg de charges soulevées.
La relève se prépare
Chez les moins de 85 kg, Salif Ouédraogo de la région du Centre s’illustre avec une charge de 220 kg soulevées. Il est suivi de Abdramane Traoré (Hauts-Bassins) avec 220 kg et la troisième place est obtenue par Ibrahim Drabo (Hauts Bassins) avec 215 kg.
L’objectif de la fédération burkinabè d’haltérophilie est de mettre l’accent sur la relève. Pour cela, elle a organisé des championnats au profit des moins de 19 ans. Chez les U19 dames, le titre de championne est revenu à Clarisse Dah Sud-Ouest (130 kg). Elle devance Somda Aubine (2e) également du Sud-Ouest avec 110 kg et Nouria Touado (Centre) qui prend la troisième place avec la charge de 105 kg soulevée.
Se préparer pour la scène continentale
Chez les garçons, la première place revient à Alassane Somda. Le jeune venue de l’équipe de la région du Sud-Ouest à soulever 200 kg. La deuxième place est de Daouda Dao (2e) des Hauts Bassins. Il s’en sort avec 190 kg réussie tandis que Judicaël Bayala (Sud-Ouest) est deuxième avec 190 kg.
« On a des enfants que nous sommes en train de monter que nous tenons depuis leur jeune âge, les cadets (U17). Ils sont en junior. L’année prochaine, vous risquez de les trouvez en sénior. Vous avez vu leur technique ? Ce n’est pas le fait de soulever la charge mais la technique compte », fait remarquer le président de la Fédération burkinabè d’haltérophilie Alassane Neya.
Il explique travailler sur la relève pour participer aux compétitions internationales dans les prochaines années. « Il y a des gens qui sont très forts des bras qui soulèvent la charge, qui ont eu des performances mais ces performances ne satisfont pas pour aller en compétition internationale. Mais les enfants qui viennent, ils sont techniquement bons. Ce sont des enfants que nous allons présenter en compétitions africaines ou l’année prochaine. On attend des invitations qui ne sont pas arrivées », assure Alassane Neya.
Le manque de moyens
Toutefois, comme tous les sports dits mineurs au Burkina Faso, cette discipline de l’haltérophilie n’est pas bien nantie. La fédération manque presque de tout. « Vous avez vu des enfants qui ont attaché des bandes alors que cela doit être du matériel adapté pour cela.
On n’a pas de ceinture de sécurité. A une certaine charge, il faut porter des ceintures. Il y a des enfants qui soulèvent 100 kg sans porter de ceinture. En équipement, on n’est pas encore nantis. On cherche toujours. On veut un accompagnement », regrette-t-il tout en espérant être entendu.
Malgré tout, Alassane Neya et son équipe sont satisfaits du championnat cette saison. La compétition a regroupé 65 haltérophiles dont 17 filles venus de Kaya, Koudougou, Dédougou, Diébougou, Ouaga et Bobo-Dioulasso.
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