Burkina : « Quand un pays est en guerre, tous les ministres doivent être en treillis »

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Le président du Parti Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), Me Hermann Yaméogo, s’est prononcé sur la situation nationale ce samedi 2 juillet 2022 à Ouagadougou. La gestion de la transition, la lutte contre le terrorisme et la réconciliation sont, entre autres, des sujets qu’il a abordés ce jour.

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Me Hermann Yaméogo a diagnostiqué la situation nationale du Burkina Faso. Comme remède, il a proposé la réconciliation, la refondation et la restauration. Pour lui, c’est inadmissible de voir un pays en guerre alors que des hommes qui peuvent contribuer efficacement  à le libérer sont toujours gardés en prison.

Alors, il a proposé de libérer tous ceux qui sont détenus et qui peuvent contribuer à ramener la paix au Burkina Faso. Il a pris l’exemple dans d’autres pays, où des prisonniers ont été libérés pour aider à défendre le pays. Egalement, le président de l’UNDD a prôné le retour  de tous les exilés politiques. Concernant le gouvernement de la transition, Me Hermann Yaméogo a souligné qu’il ne sent pas trop l’action de guerre.

« Quand un pays est en guerre, tous les ministres doivent être en treillis comme en guerre. La vie économique, politique et sociale doit être imprégnée de nécessité de la guerre. On ne sent pas cela », a-t-il relevé.

Pour lui, les Burkinabè doivent montrer qu’ils sont toujours marqués par la solidarité et de faire en sorte qu’il ait un signal fort, mobilisateur d’un engagement dans une guerre totale pour que les terroristes sachent que le pays est déterminé et a le peuple derrière lui pour les exterminer.

Impossible de gagner la guerre sans l’union sacrée.

« Il n’y a jamais un pays qui a pu faire face à la guerre sans au préalable réaliser l’union sacrée. Impossible de gagner la guerre sans l’union sacrée. On ne va pas en guerre lorsqu’on est divisé entre nous », a-t-il noté.

Par ailleurs, sur la question de la durée de la transition qui est de 36 mois pour le moment, il a noté que la priorité c’est de lutter contre le terrorisme d’abord.

« Sur la question de la durée de la transition, je trouve que c’est un faux débat. Quand un pays vit ce que nous connaissons, ce n’est pas allé aux élections la priorité. C’est l’union sacrée autour du pouvoir pour libérer le pays. C’est ça la priorité », a relevé Me Hermann Yaméogo.

A l’écouter, quand la communauté internationale parle du délai de la transition que font-elle pour aider le pays à lutter efficacement pour libérer le pays des jougs des terroristes.

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Il s’est également, prononcé que les dernières mesures prises par la transition dans le cadre de la lutte contre le terrorisme à savoir la création de zones d’intérêt militaire, la brigade de veille et l’interdiction de l’importation de certaines motos.

« La création de zones d’intérêt militaire constitue une annonce claire de la détermination de la transition à adapter avec efficacité et ardeur maîtrisée, son combat à la nature iconoclaste des attaques terroristes », a-t-il signifié.

Me Hermann Yaméogo a laissé entendre que ce sont des mesures qui entrent dans le cadre de la stratégie de défense ce qui montre que l’armée s’adapte à l’évolution de la guerre.

Jules César KABORE

Burkina 24

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