Quand ça tire sur le lieutenant-colonel Damiba !

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Forum Ditanyè, Mobilisation des intelligences pour le Faso (MIFA), Burkinabè Unis pour la transformation sociale (BUTS), Front patriotique (FP) et on en oublie…


Le Front anti-MPSR s’épaissit, se renforce et prend le visage de mouvements plus ou moins hétéroclites.  On y retrouve en leur nom ou au nom de leur parti, des membres de l’ex-Majorité, des activistes de tous genres, des intellectuels politisés ou pas et sûrement beaucoup d’ambitieux qui ont la ferme conviction que leur heure a enfin sonné.

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Le putsch du 24 janvier ayant rebattu les cartes du jeu politique, 2024, date à laquelle doit se tenir en principe la prochaine présidentielle, apparaît à portée de main. Et quiconque se rêve un destin présidentiel ou un peu plus bas dans l’appareil d’Etat se doit de se montrer déjà fervent opposant aux militaires aux affaires et surfer sur le mécontentement d’une partie de la population.

Ils sont en effet nombreux à estimer que la situation sécuritaire ne s’est guère améliorée depuis que le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a déposé son paquetage à Kossyam. Pire, qu’on est au bord du gouffre.

Ajoutez-y une certaine idée selon laquelle le régime brime les libertés fondamentales, place ses Hommes dans les postes-clés de l’administration et fonctionne à l’exclusion, et toutes les minutions sont réunies pour permettre à ces organisations qui se présentent toutes comme citoyennes et apolitiques de faire feu sur les lieutenants colonels.

Damiba paraît serein comme d’hab !

Mais on est tenté de se demander où se trouvaient, il y a quelques mois, quand Roch Marc Christian Kaboré était toujours aux affaires, tous ces patriotes qui se piquent aujourd’hui de voler au secours de la Nation en danger. Chose curieuse, c’est depuis l’avènement du pouvoir kaki que certains sont sortis de leur torpeur.

On peut aussi s’interroger sur certains appels au départ du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. D’aucuns estiment que le régime actuel ayant eu la caution de la CEDEAO avec qui un accord prévoyant la fin de la Transition dans deux ans a été trouvé, tout agenda qui n’entrerait pas dans ce cadre ne serait que pure agitation ou manœuvre politicienne. C’est quand même trop tôt de juger. Laissons du temps au temps !

Mais tant mieux pour le débat démocratique, si ces organisations jouent leur rôle de veille et de contre-pouvoir à la Transition. Une Transition qui, pour le moment, ne semble pas accorder outre mesure plus d’importance à ces mouvements qui ont fleuri dans l’espace médiatique, avec l’air de dire : « Les chiens aboient, la caravane passe »…

La Rédaction

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Rédaction B24

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4 commentaires

  1. Joel, si vous pensez que ce média a pris partie, après avoir lu cet article, c’est que vous n’avez pas bien lu tout comme l’autre. Relisez ou bien le français est trop fort pour vous

  2. Votre rédaction a manquée une occasion de se taire. Minimiser la création du Front Patriotique ce n’est pas rendre service à votre pouvoir en place. En 2014 les rédactions partisanes aussi disaient cela mais Le Blaiso fuit à Midi pile.

  3. Monsieur Sebgo. J’ai bien lu leur excellent édito comme d’habitude, et je ne vois aucun souci. Par contre, vous prêtez des mots et expressions au média qui n’en a jamais fait cas. Je pense que vous devriez bien relire l’article. Merci.

  4. Hum… Article surprenant. On comprend pourquoi personne n’a voulu le signer personnellement mais préfèrent s’abriter derrière « la rédaction ».

    D’une part, unj journal en ligne comme Burkina24 a des lecteurs dans toutes les couches de la société burkinabè et de la diaspora, y compris donc ceux qui estiment que la transition « rentre dans l’herbe » depuis un bon moment. Traiter tout ce beau monde de « chiens qui aboient » n’est pas très pertinent pour garder une crédibilité de journal civique non affilié à une tendance politique.

    D’autre part, affirmer tout de go que « Damiba reste serein » donne d’abord l’impression que vous prenez le petit déjeuner avec lui chaque jour, et ensuite que comme certains en octobre 2014, vous méprisez la majorité des burkinabè et leurs opinions pour n’en respecter qu’une seule, celle de « l’homme fort » du moment. C’est étonnant et consternant.

    En résumé, vous auriez pu faire l’économie d’un tel article/tract dont la seule portée sera de donner l’impression aux lecteurs que vous vous faites le porte-voix de Damiba lui-même pour « parler mal », et donc exacerber encore le ressentiment de tous ceux qui sont déçus par sa gouvernance.

    Ce serait donc un autre appel-défi à « celui qui est fort » ? Est-ce le rôle d’un journal, en ligne ou non ?

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