« Ce n’est pas avec les armes que nous allons résoudre la question sécuritaire » (Amaria Salia Sanou)
En prélude au forum économique agricole du Faso qui aura lieu du 16 au 18 décembre 2022 à Bobo-Dioulasso, l’institut international Ben Gourion a animé un point de presse à Ouagadougou le mercredi 30 novembre 2022, pour décliner les grandes lignes qui vont encadrer l’activité.
Du 16 au 18 décembre 2022, la capitale économique du Burkina abritera la première édition du forum agricole du Faso sous le thème « réaliser l’autosuffisance alimentaire et participer à la résilience socioéconomique malgré l’insécurité : enjeux, défis, place et responsabilité de la jeunesse ».
Pour situer et justifier le contexte de la tenue du forum, Amaria Salia Sanou, fondateur de l’institut a fait comprendre que l’agriculture et le secteur agricole possèdent d’énormes potentialités pour être les moteurs et les piliers du développement du Burkina Faso. Pour lui, la contribution fondamentale de l’agriculture à la production alimentaire constitue une réponse immédiate aux préoccupations nationales actuelles relatives à l’insécurité alimentaire.
Amaria Salia Sanou a ajouté que le forum économique agricole du Faso a pour but d’engendrer une nouvelle dynamique de mobilisation et d’accompagnement des jeunes en vue de créer un déclic pour susciter une adhésion aux efforts du gouvernement et par ricochet assurer la sécurité alimentaire.
« Par cette initiative, l’institut Ben Gourion veut offrir aux jeunes du Burkina Faso un cadre de réflexion sûr pour la recherche d’idées de projets d’entreprises viables, rentables et bancables. Le forum sera aussi l’occasion de développer leur capacité à saisir les opportunités d’affaires qu’offrent les potentialités agro sylvopastorales locales et les projets et politiques sectoriels de l’Etat et de ses partenaires techniques et financiers », a-t-il développé.
Pour cette première édition, au moins 500 jeunes issus des 13 régions du Burkina Faso sont attendus à Bobo-Dioulasso. Amaria Salia Sanou a rassuré que les jeunes ne seront pas délaissés à la fin du forum. Il a confié que des initiatives sont déjà pensées afin d’encadrer les jeunes, les orienter vers les filières porteuses et leur trouver des marchés.
« Il y a beaucoup de gens qui ont des hectares de fermes où il y a plus de trois forages mais rien n’est fait. On va lancer un appel à ces gens-là. On va louer au profit des jeunes, ils vont juste travailler et vous donner un peu après. Il y en a qui ont 5 hectares, d’autres ont 200 hectares, ils n’ont qu’à mettre à la disposition, nous, on va travailler », a-t-il souhaité.
Par ailleurs, Amaria Salia Sanou a tenu à interpeller le gouvernement sur la nécessité de concentrer une partie des efforts sur les conditions de vies des populations qui ne sont pas forcement des déplacés internes. A l’écouter, il convient de rechercher des solutions pour venir en aide à ces personnes qui souffrent aussi d’une manière ou d’une autre.
« La situation du Burkina, elle n’est pas un tout militaire. Ce n’est pas avec les armes que nous allons résoudre la question sécuritaire. Il faut aussi prendre en compte la question économique, la question des conditions de vie des populations. Aujourd’hui, on focalise sur les personnes déplacées internes mais il y en a qui ne sont pas des déplacés mais qui vivent difficilement la situation. (…)
Pour nous, il faut aborder la question sur le plan économique pour pouvoir apporter une contribution afin que le Burkina puisse faire face dans son ensemble à la crise sécuritaire à laquelle s’est ajoutée une crise économique. Nous sommes tous des Burkinabè, chacun sait autour de soi comment les conditions de vie sont difficiles », a-t-il conclu.
Flora KARAMBIRI
Burkina 24
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