Burkina Faso : L’heure du bilan de 2022 et des perspectives pour 2023 a sonné au PNUD !

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en collaboration avec le gouvernement du Burkina Faso tient sa réunion annuelle les 6 et 7 décembre 2022 à Ouagadougou. L’objectif de cette revue annuelle est de présenter les résultats obtenus au cours de l’année finissante, d’échanger sur les progrès accomplis et de réfléchir sur les perspectives pour l’année 2023. 

Dans le cadre de son appui au développement économique et social du Burkina Faso, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a adopté en janvier 2018, un Programme de Coopération pour la période 2018-2020 qui a connu une extension successivement en 2022 et 2023.

Ce programme s’exécute à travers plusieurs projets et programmes dans toutes les régions du Burkina Faso, au bénéfice des populations des villes et campagnes. Ce mardi 6 décembre, ils ont décidé de faire une halte pour dresser le bilan des activités écoulées.

« Le rapport nous permet de revoir les succès qui ont été atteints, les résultats et également là où il faut modifier et améliorer les choses. C’est vrai que l’année n’a pas été très facile, il y a eu les coups d’Etat, il y a l’instabilité et l’insécurité mais en tant que PNUD, on sait qu’il faut continuer à accompagner le gouvernement. On ne peut pas arrêter. On a continué malgré tout. On a dû changer nos méthodes d’interventions pour pouvoir atteindre quelques résultats avec l’aide de nos partenaires », a rassuré d’entrée Elsie Laurence-Chounoune, représentante résidente du PNUD au Burkina Faso. 

Trois piliers de coopération

En effet, cette étroite collaboration avec le gouvernement burkinabè se subdivise en trois piliers selon Elsie Laurence-Chounoune. Il s’agit du 1^er pilier qui englobe l’efficacité institutionnelle, l’Etat de droit, de la cohésion sociale et la sécurité. Pour ce qui est du 2^ème pilier il s’agit de la croissance inclusive et durable, du travail décent et la sécurité alimentaire. Enfin le 3^ème pilier traite de la résilience face au changement climatique, aux catastrophes naturelles et aux urgences humanitaires.

« Il y a eu beaucoup d’avancer qui ont été faites surtout dans le domaine de la cohésion sociale, de la justice. On a aidé tout ce qui est audience foraine, on a eu des avancées au niveau de l’environnement de fait macro-économique on a aidé dans tout ce qui est résilience surtout à travers l’entrepreneuriat des jeunes, des incubateurs, et ce qui nous a aidés c’est qu’on est présent dans huit régions. Ce n’est pas ce qu’on voulait, on n’a pas cent pour cent réussi mais on a fait le maximum », a-t-elle énuméré.

Malgré les énormes acquis, les défis n’en demeurent pas moins. Des propos de la représentante résidente du PNUD au Burkina Faso, les défis sont relatifs à la situation sécuritaire car souligne-t-elle « on n’a pas pu travailler comme on le voulait pendant quelque temps. Après les deux coups d’État, on a dû restreindre et limiter nos interventions, et il y a des endroits on ne peut pas y aller, du coup, il a fallu qu’on revoie nos méthodes et nos cibles.

On espère que 2023 sera beaucoup plus facile et on pourra vraiment accélérer les programmes. Par exemple, les infrastructures qu’on devait développer surtout pour aider les forces de sécurité, on n’a pas pu le faire à cause des problèmes liés à l’insécurité ».

Le gouvernement par la voix de Fatoumata Bako/Traoré, ministre déléguée auprès du ministre de l’économie, des finances et de la prospective, chargée du budget a salué la coopération technique et financière qui sans nul doute a un impact considérable sur l’amélioration des conditions de vie des Burkinabè.

Revenant sur les bases de la coopération entre le gouvernement et le PNUD, Fatoumata Bako/Traoré a révélé que les chantiers sont certes immenses, mais dit espérer que les deux jours de travaux de la présente revue annuelle permettront de passer en revue les progrès réalisés, les insuffisances constatées et de tirer toutes les leçons.

A l’en croire, les conclusions seront mises à profit afin d’apporter des contributions constructives, de lever les goulots d’étranglement par des décisions pertinentes et appropriées pour renforcer leurs actions sur le terrain, renforcer l’efficacité des interventions et améliorer les résultats des projets mis en œuvre sur le territoire national.

Aminata Catherine SANOU

Burkina 24