Union africaine : Ouverture du 36ᵉ sommet à Addis-Abeba

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Addis-Abeba (Ethiopie) – 55 pays prennent part depuis ce samedi 18 février 2023 au 36ᵉ sommet de l’Union africaine qui se tient à Addis-Abeba, la capitale de l’Ethiopie. La cérémonie d’ouverture s’est tenue, dans la matinée, au siège de l’organisation panafricaine, en présence d’une trentaine de chefs d’État et de quatre chefs de gouvernement.

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Les dirigeants africains présents en Ethiopie au siège de l’Union africaine discuteront de l’accélération de la zone de libre-échange continentale qui peine à se concrétiser ainsi que la lutte contre le terrorisme et les violences armées.

Le président du Sénégal, Macky Sall, a passé le flambeau de la présidence de l’Union Africaine au Président des Comores, Azali Assoumani, ce samedi 18 Février matin. « Notre organisation vient de prouver au monde sa conviction que tous les pays ont les mêmes droits », s’est félicité le président Azali dont le pays occupe pour la toute première fois de son histoire cette position au terme d’une bataille âpre face au Kenya, également candidat, jusqu’à ce que le président William Ruto décide, tout récemment, de retirer sa candidature.

Parmi les temps forts de son premier discours, le président des Comores a plaidé pour une annulation totale de la dette africaine: « Nous plaidons pour une annulation totale de la dette africaine pour permettre une relance de l’économie post-Covid et nous permettre de faire face aux impacts négatifs de la crise en Ukraine. 22 États africains sont aujourd’hui, selon la Banque mondiale, en situation de détresse au regard de leur dette, et concentrent une part notable des 1 071 milliards de dollars de la dette extérieure du continent. Pour une viabilité de la dette africaine, nous exhortons la mise en place d’un cadre commun de règlement de cette dette qui sera plus inclusif et intégrant les créanciers bi et multilatéraux et aussi les créanciers privés, avec un soutien renforcé du Fonds monétaire international ». 

Parmi les défis, l’épineuse question des sanctions imposées contre la Guinée, le Burkina Faso et le Mali, en réaction aux coups d’Etat survenus à la tête de ces trois pays.

En ouverture de la cérémonie, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, a remis en cause l’efficacité de cette mesure pour lutter efficacement contre les changements de pouvoir anticonstitutionnels: « À l’évidence, ces sanctions ne semblent pas produire les résultats escomptés. Bien au contraire, elles suscitent la défiance des États concernés et paraissent sanctionner davantage les populations et impacter négativement les économies des pays visés. Il me parait nécessaire de réexaminer les systèmes de résistance aux changements non-constitutionnels pour les rendre plus efficaces contre le mal et plus soucieux des conditions économiques et sociales des populations. C’est sans doute l’un des angles sous lequel la réforme du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine doit être sérieusement envisagée ».

Antonio Guterres pour le « rétablissement de gouvernements civils et démocratiquement élus au Burkina Faso »

Dans son discours, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à la création d’une mission d’imposition de la paix dirigée par l’Afrique et soutenue par les Nations unies, avec des financements garantis pour faire face aux défis sécuritaires sur le continent. Il s’est dit « profondément préoccupé » notamment par la situation au Sahel et dans l’Est de la RDC.

« L’Afrique a besoin d’actions pour la paix. L’ONU est fière d’être un partenaire de paix en Afrique mais notre travail devient, chaque année, plus complexe. Le terrorisme et l’insécurité s’aggravent et les conflits sont plus nombreux. Je suis profondément préoccupé par la montée de la violence des groupes armés, observée récemment dans l’est de la République démocratique du Congo et par la progression des groupes terroristes au Sahel et ailleurs. Je souscris à l’appel que vous avez lancé en faveur du rétablissement de gouvernements civils et démocratiquement élus au Burkina Faso, en Guinée, au Mali, au Soudan. Nous savons que la paix est possible », a-t-il déclaré.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : RFI

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