Sécurité alimentaire : Le Dr. Casinius KANAGUIRE appelle les dirigeants africains à faire confiance aux biotechnologies modernes

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A la faveur de la 14e édition du Forum national de la Recherche Scientifique et des Innovations Technologiques (FRSIT) en cours  à Ouagadougou depuis le 24  octobre et ce jusqu’au 28 octobre 2023, le Directeur Exécutif de la Fondation Africaine pour les Technologies Agricoles (AATF), Dr Casinius KANANGUIRE en séjour dans la capitale burkinabè a animé un panel sur le thème « Rôle des biotechnologies modernes dans la transformation de l’agriculture africaine dans un contexte de changement climatique : Les contributions et les réalisations de l’AATF ».

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Public assistant au panel de haut niveau. Au premier plan, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Pr. Adjima Thiombiano (micro)

Alors qu’elle n’est responsable que seulement moins de 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’Afrique est le continent qui subit le plus les effets du changement climatique. Le secteur agricole qui fait vivre plus de 55% de la population active est l’un des secteurs les plus fortement éprouvés. Selon le rapport sur l’État du climat en Afrique 2022, la croissance de la productivité agricole a chuté de 34 % depuis 1961. C’est la plus élevée enregistrée par comparaison à ce qu’ont connu d’autres régions du monde.

Au même moment, la population africaine connait l’une des croissances les plus fulgurantes au monde. Estimée actuellement à 1 460 481 772 habitants, la population africaine devrait atteindre les 4 milliards en 2050 soit 25% de la population mondiale selon les projections. Se pose alors la question de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Déjà, d’ici à 2025 les pays africains multiplieront par trois leurs importations annuelles de denrées alimentaires qui passeront de 35 milliards de dollars à 110 milliards de dollars.

Impact des changements climatiques sur l’agriculture africaine. Source : USDA  (2021)

Face à cette perspective des plus effroyables, les biotechnologies modernes restent l’alternative crédible pour assurer la sécurité alimentaire dans nos pays. Malheureusement, elles font l’objet de beaucoup de controverses. Et seulement quelques pays africains les ont adoptées.

« On ne peut pas être indépendant quand on ne peut pas nourrir ses propres enfants… »

A Ouagadougou,  le Directeur exécutif de AATF, Dr Casinius KANAGUIRE, a lancé un appel aux dirigeants africains à vaincre leur peur des biotechnologies afin de faciliter la transformation du secteur agricole.

« Nous n’avons pas un problème de capacité. Nous avons un problème de soutien, d’infrastructures, de confiance. Nous avons besoin que nos leaders politiques fassent confiance à leurs propres pays, à leurs chercheurs », a déclaré Dr. Casinius KANAGUIRE. A l’en croire, tant que le continent africain n’investira pas pour garantir la sécurité alimentaire dans les Etats, aucun développement ne sera possible.

Panel des conférenciers

« Même les continents américains et européens, pour pouvoir investir dans le développement économique actuel, ils ont commencé par assurer la sécurité alimentaire. Si nous ratons ça, même le développement nous allons le rater, parce que nous serons en train de construire un toit sur une maison sans fondation », a prévenu le Directeur Exécutif de AATF.

Lire aussi 👉Adoption des biotechnologies modernes au Burkina Faso : La désinformation, l’ennemi n°1

Dans son speech, Dr KANANGUIRE a également invité les riches d’Afrique à investir dans la recherche. « Les milliardaires américains donnent des fonds pour financer la recherche (…), en Afrique les riches ne sont pas conscients qu’il faut financer la recherche », a-t-il regretté avant de poursuivre :

« On ne peut pas être indépendant quand on ne peut pas nourrir ses propres enfants. On ne peut pas avoir de dignité quand on a faim… Nous devons travailler ensemble pour le continent ».

La Fondation Africaine pour les Technologies Agricoles (AATF), faut-il le rappeler, a été fondée en 2003 pour répondre aux perspectives de sécurité alimentaire de l’Afrique grâce à la technologie agricole.  

Maxime KABORE

Burkina 24

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