Panafricanisme et sankarisme : Un débat posé dans un dialogue démocratique

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Dans le cadre de la 17e édition du festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression (Ciné droit libre) un « Dialogue démocratique » s’est tenu comme tous les ans, le jeudi 14 décembre 2023 à l’Amphi A600 de l’université Joseph Ki-Zerbo. C’est sur le thème « Sankarisme et panafricanisme d’hier à aujourd’hui » que le dialogue a eu lieu. Un dialogue qui a connu plusieurs communications suivies de questions-réponses avec les étudiants et plusieurs invités d’ici et d’ailleurs. 

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« On veut poser le débat, on veut mettre le doigt sur les questions qui nous préoccupent. » C’est au nom de ce sacro-saint idéal que le débat démocratique se tient cette année sous le thème « Sankarisme et panafricanisme d’hier à aujourd’hui », a expliqué Abdoulaye Diallo, coordonnateur de Ciné droit libre.

Mettre cette question de Sankarisme et de panafricanisme en débat, « c’est être en phase avec le contexte », a indiqué le coordinateur de Ciné droit libre. « Aujourd’hui on parle beaucoup de Sankarisme, mais on ne comprend pas. Comme dirait l’autre, Sankara partout, Sankara nulle part. C’est pour cela qu’on le met en débat. Ensuite, le panafricanisme.

Comment pouvez-vous expliquer, quelqu’un qui a passé sa vie à cirer les pompes des dictateurs sans passer par une case de renouvellement, de renaissance et se proclame aujourd’hui panafricaniste ? Il y a un problème », a évoqué Abdoulaye Diallo. Pour lui, « par exemple quelqu’un qui a été dirigeant de la Fédération des Amis de Blaise Compaoré (FDABC) sans transition devient aujourd’hui panafricaniste, il y a un problème, on doit discuter ».

C’est qui finalement le Sankariste ? C’est qui finalement le panafricaniste ? Est-ce que n’importe qui qui se lève et puis soulève le point peut se dire panafricaniste ? Ou bien ça correspond à quelque chose ? Voilà autant de questions que s’est posées le coordonnateur de Ciné droit libre. Pour trouver les réponses, trois panélistes ont livré des communications sur divers thème en rapport avec la problématique.

Le professeur Aménophis Traoré est venu du Mali, il a fait ses Études au Burkina Faso, a connu Thomas Sankara sous la révolution, c’est aussi un fervent adepte des idéaux de Cheik Anta Diop donc un Sankariste et un panafricaniste convaincu. On retient de la communication qu’il a livrée que Thomas Sankara était dans l’opérationnel vis-à-vis des idéaux panafricanistes. Donc pour lui, le Sankarisme c’est l’opérationnalisation du panafricanisme. Ce que dit-il les précurseurs du panafricanisme n’ont pas su faire.

Aménophis Traoré, communicant

De son analyse, Thomas Sankara est un panafricaniste qui ose inventer l’avenir et les résultats étaient palpables sur le terrain. Il prônait les principes du panafricanisme tels que la formation, l’union africaine, le changement de comportement. Et c’est ce que Aménophis Traoré a voulu qu’on retienne du Sankarisme et du Panafricanisme.

Adama Siguiré lui a parlé dans sa communication de Sankarisme, de néopanafricanisme dans un contexte de résurgence des coups d’État. Il a fait savoir que les chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel (AES) sont des panafricanistes en ce sens qu’ils sont dans l’union avec la création de l’Alliance.

Pour lui, le Capitaine Ibrahim Traoré aujourd’hui au pouvoir au Burkina Faso, reflète les idéaux sankariste. Sur le contexte marqué par les coups d’État, Adama Siguiré a dit constater que les régimes issus de votes n’ont pas été panafricanistes alors que ceux venus récemment par coups d’État au Mali, au Burkina Faso et au Niger sont des modèles de panafricanisme dans les faits et les actes. Cependant, il a fait savoir que les panafricanistes peuvent accéder au pouvoir par la voie des urnes, c’est idéal, mais la réalité est autre.

Adama Siguiré, communicant

« Tant mieux si les coups d’État nous donnent des dirigeants panafricanistes. Tant mieux, je ne suis pas contre. L’essentiel c’est d’avoir des présidents panafricanistes qui vont se battre pour l’union des États africains », a dit Adama Siguiré qui a conclu son propos en indiquant que le panafricanisme c’est un choix. « Le panafricanisme c’est un choix de la différence, du refus de la soumission et de l’aliénation, économique et culturelle », a opiné Adama Siguiré.

Pour sa part le dernier intervenant a voulu que l’on fasse la part des choses entre panafricaniste et populiste tout en invitant les autres à un débat idéologique constructif à l’acceptation des idées d’autrui dans le débat démocratique.

Hamadou OUEDRAOGO

Burkina 24

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