Lutte contre les pires formes de travail des enfants : Des journalistes à l’école de Educo et de SOS villages d’enfants à Ziniaré

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Les ONG Educo et SOS villages enfants ont initié du 4 au 5 juin 2024, à Ziniaré, dans la région du Plateau Central, une session de formation au profit des journalistes sur la thématique des pires formes de travail des enfants et la gestion des cas pour une meilleure prise en charge des enfants cibles.

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Elles se battent pour les droits et l’éducation des enfants au Burkina Faso depuis une vingtaine d’années. Mais dans le cadre du «Joining forces for Africa » : Agir contre le travail des enfants, les ONG Educo et SOS villages d’enfants ont décidé d’unir leurs forces pour plus d’impacts sur le terrain. Conscientes du rôle combien important des médias, les deux organisations (Educo et SOS villages d’enfants) ont initié une session de formation en faveur des professionnels des médias de la région du Centre et du Centre-Nord où ce projet est mis en œuvre.

Aboudou Moumouni Kéré, coordonnateur du projet «Joining forces for Africa » : Agir contre le travail des enfants a, à l’issue de la session confié qu’il a été question durant ces deux jours d’outiller des journalistes sur les différents types de travail auxquels les enfants sont exposés afin de leur permettre de faire la différence entre le travail qui est accepté, toléré et licite et le travail qui est inacceptable du point de vue de la loi pour les enfants.

Au cours de cette formation, les participants ont été entre autres outillés sur le système de protection de l’enfant au Burkina, la cartographie des acteurs et sur le référencement. Faisant l’état de la situation des pires formes de travail des enfants au Burkina Faso, Moumouni Kéré a affirmé que le travail a toujours été au cœur des préoccupations au pays des Hommes intègres.

Aboudou Moumouni Kéré, coordonnateur du projet
Aboudou Moumouni Kéré, coordonnateur du projet

«Le Burkina comme les autres pays connaît un certain nombre de formes de travail que nos différentes études essaient de répertorier», a-t-il dit en complétant que la tendance montre «un nombre un peu plus élevé des travaux dangereux qui sont illustrés sur l’enquête nationale sur le travail de l’enfant dont le score tourne aujourd’hui autour de 40%.

Les études que nous avons réalisées au niveau de nos zones d’intervention donnent un score qui tourne autour de 49%. Ce sont des scores qui montrent que la situation régresse mais l’effort n’est pas assez suffisant et qu’il faille davantage déployer des énergies pour réduire et voire même éliminer cette problématique ».

Tibo Robert Kabré, coordonnateur de base Centre-Nord, Sahel et Est de Educo Burkina
Tibo Robert Kabré, coordonnateur de base Centre-Nord, Sahel et Est de Educo Burkina

Selon Tibo Robert Kabré, coordonnateur de base Centre-Nord ,Sahel et Est Educo Burkina à Kaya, le projet «Joining forces for Africa » : Agir contre le travail des enfants dispose d’un paquet d’initiatives pour les enfants victimes des pires formes de travail afin non seulement que ces derniers puissent trouver des réponses à leurs besoins pressants mais aussi qu’ils puissent se projeter dans l’avenir pour s’insérer dans la société de la plus belle des manières.

«C’est un projet né d’un constat sur le terrain. Il est de coutume pour ce genre de projet qu’on capte la situation réelle du pays et qu’on adopte pour que les besoins ne soient pas décalés par rapport à ce que vivent les enfants, et à ce dont ils ont besoin pour se développer », a-t-il souligné.

Avec la crise sécuritaire qui affecte le pays provoquant des déplacements massifs des populations, Tibo Robert Kabré a indiqué que leur action est aussi d’aller vers les enfants déplacés qui sont souvent victimes des pires formes de travail afin de leur apporter une réponse «conséquente».

Des participants à la session de formation sur les pires formes de travail des enfants
Des participants à la session de formation sur les pires formes de travail des enfants

«Et aussi tenir compte de la situation sécuritaire dans ce qui peut arriver du fait que les enfants fassent des travaux qui ressemblent à l’esclavage et non à l’éducation pour le travail. Donc la crise sécuritaire peut être un critère aggravant de ce qui se passe actuellement avec les déplacements massifs des populations. Et ce projet-là vraiment est la bienvenue parce que c’est une réponse que nous tentons d’apporter à l’État et à ses partenaires», a-t-il poursuivi.

Il a terminé en disant que l’information c’est le pouvoir. C’est ce qui justifie, à l’entendre, la tenue de cette rencontre avec des journalistes qui, par leurs écrits et leurs événements audiovisuels peuvent contribuer non seulement à la sensibilisation mais aussi à changer des comportements des populations sur ce phénomène.

En rappel, dans le cadre de ce projet, Educo et SOS villages d’enfants ont pu retirer d’octobre à décembre 2023, 399 d’enfants qui étaient victimes des pires formes de travail.Ils sont maintenant accompagner en réintégrant une école ou un centre de formation professionnelle pour faciliter leur insertion en société.

Willy SAGBE 

Burkina 24 

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