Retrait de l’AES de la CEDEAO : Une mobilisation à Bobo pour célébrer l’événement
La Place Tiéfo Amoro de Bobo-Dioulasso a vibré ce mardi 28 janvier 2025, sous les acclamations de milliers de citoyens réunis pour célébrer le premier anniversaire du retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Organisé par la Coordination nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC), section Hauts-Bassins, l’événement a été marqué par des discours, des appels à l’unité et une marche symbolique vers les locaux du gouvernorat de la région des Hauts-Bassins.
Le représentant de la Coordination nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC) Hauts-Bassins, Rasmané Porgo, a salué la décision historique prise par les trois Nations fondatrices de l’AES à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger, de s’affranchir d’une organisation perçue comme dévoyée par l’impérialisme.
« Aujourd’hui, nous célébrons une souveraineté retrouvée, un pas décisif vers un avenir où nos choix stratégiques sont dictés par les aspirations de nos peuples et non par des intérêts extérieurs », a-t-il déclaré devant une foule galvanisée.
Une marche symbolique
Après le meeting, les manifestants ont défilé en direction des bureaux du gouvernorat de la région des Hauts-Bassins. Drapés de drapeaux des trois pays membres de l’AES, les marcheurs scandaient des slogans de soutien aux dirigeants de la Confédération et appelaient à la consolidation de cette alliance naissante.
Cette marche, selon Rasmané Porgo, visait à remettre officiellement au gouverneur une déclaration de soutien aux initiatives entreprises par les chefs d’État de l’AES. Parmi celles-ci, la mise en place d’une armée commune de 5 000 hommes a été particulièrement saluée.
« C’est une preuve de notre détermination collective à assurer la sécurité de nos terres et de nos populations », a-t-il affirmé en citant Thomas Sankara « aucun peuple conscient ne saurait confier la défense de sa patrie à un groupe d’hommes, quelles que soient leurs compétences ».
Un hommage aux leaders et aux martyrs
Rasmané Porgo a rendu hommage aux forces combattantes et les civils tombés dans la lutte contre le terrorisme. Une minute de silence a été observée en leur mémoire. Egalement il a salué le leadership des trois chefs d’État fondateurs de l’AES notamment le Capitaine Ibrahim Traoré, le Général de Brigade Abdourahmane Tiani et le Général d’Armée Assimi Goïta.
« Leur vision pragmatique et leur détermination éclairée sont une source d’inspiration pour nous tous », a-t-il souligné, avant de souhaiter que le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, soit élevé au grade de Général d’Armée, en reconnaissance à ses efforts pour galvaniser le peuple burkinabè.
Vers une intégration renforcée
Outre les questions de défense, l’accent a été mis sur les initiatives visant à renforcer l’intégration économique et sociale au sein de l’AES. Rasmané Porgo a annoncé la mise en circulation, dès le 29 janvier 2025, d’un passeport commun aux trois pays, symbolisant une étape majeure vers la libre circulation des personnes et des biens dans cet espace.
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En commémorant cet événement, la CNAVC Hauts-Bassins réaffirme l’engagement indéfectible des populations du Sahel à défendre leur souveraineté et à construire un avenir meilleur.
Léandre Sosthène SOMBIE
Pour Burkina 24