Crise de l’eau au CHR de Fada N’Gourma : Une situation alarmante qui perdure depuis novembre 2024
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Le Centre Hospitalier Régional (CHR) de Fada N’Gourma traverse une crise d’eau sans précédent depuis mi-novembre 2024, mettant en péril la qualité des soins prodigués aux patients. C’est ce qu’a révélé le mercredi 29 janvier 2025 Adama Somdakouma, secrétaire général du Syndicat des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale (SYNTSHA) section du Gourma, lors d’une assemblée générale.
Le responsable syndical, Adama Somdakouma, a indiqué que cette pénurie d’eau impacte gravement le fonctionnement de l’établissement, notamment en ce qui concerne les procédures de Prévention et Contrôle des Infections Associées aux Soins (PCIAS).
« Le lavage simple des mains, le lavage chirurgical des mains et le nettoyage des locaux sont devenus extrêmement difficiles », souligne-t-il. La situation affecte également le fonctionnement de certains appareils essentiels, notamment en biochimie et en stérilisation, a-t-il précisé.
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Le CHR dispose actuellement de deux forages électriques à faible débit, dont l’un est hors service. Le système alternatif en place date de 50 ans, et un forage à motricité humaine de 3m³, réalisé par la mairie en 2022, s’avère insuffisant face aux besoins de l’établissement.
Face à l’urgence de la situation dans les services de pédiatrie et de chirurgie, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a entrepris des travaux pour transformer le forage à motricité humaine en forage électrique équipé d’un château d’eau.
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Pour maintenir un service minimum, l’hôpital dépend actuellement des sapeurs-pompiers qui approvisionnent en eau les poly tanks de certaines unités critiques comme la stérilisation, la buanderie et le château central.
« Nous ne posons pas de question sur la qualité de l’eau car nous avons trop soif », avoue avec inquiétude le secrétaire général. Plus préoccupant encore, le 23 janvier 2025, une équipe a dû être envoyée au CHR de Tenkodogo pour stériliser du matériel chirurgical.
Un appel aux autorités
Le SYNTSHA a déjà adressé deux correspondances à la direction générale de l’hôpital, les 13 décembre 2024 et 22 janvier 2025, réclamant des solutions urgentes et pérennes. Le syndicat interpelle désormais le ministre en charge de la Santé pour la réalisation d’un forage de grand débit.
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Une lueur d’espoir se profile toutefois à l’horizon. Selon les dernières informations rapportées lors de l’assemblée générale, la Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels Génériques (CAMEG) s’est engagée à accompagner l’hôpital dans la recherche de solutions. Trois sites potentiels ont déjà été identifiés pour un nouveau forage, et une entreprise serait en route pour débuter les travaux.
Amadou SOW
Correspondant de Burkina 24 à Fada N’Gourma