Banque agricole : Des contours de son fonctionnement
La Banque agricole du Burkina Faso (BAF) sera « opérationnelle avant la fin de cette année 2018 ». L’annonce émane de Mamadou Sérémé, directeur de cabinet du Premier ministre, président du comité de mise en œuvre.
Longtemps souhaitée par le monde rural, le projet de création de la Banque agricole du Faso (BABF) est en voie de concrétisation avec l’octroi de l’agrément par la Commission bancaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest africaine (UEMOA) en date du 14 mars 2018.
Avec l’obtention de l’agrément par la Commission bancaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest africaine (UEMOA), la « vieille revendication des organisations paysannes » qui « revenait de façon récurrente » à chaque édition de la journée nationale du paysan ne sera plus qu’un vieux souvenir avant la fin de l’année. Foi du directeur de cabinet du Premier ministre, président du comité de mise en œuvre de la banque au cours d’une interview menée par le département communication du Premier ministère.
Avec le travail préalable effectué par le comité qu’il préside, Mamadou Sérémé parle à présent de « début de la concrétisation d’une volonté politique » qui avait « une place de choix » dans le programme de société du président du Faso alors candidat à l’élection présidentielle de novembre 2015.
La banque agricole avec pour cœur de métier le financement du monde rural, « va beaucoup plus s’intéresser à l’épargne rurale » mais également au financement de la transformation des produits agricoles en aidant à financer des unités de productions pour constituer toute la chaîne de valeurs qu’est la production, la transformation et la commercialisation.
Des inquiétudes d’ingérence
« Nous avons déjà eu des banques agricoles au Burkina, qui ont malheureusement disparu », se remémore le président du comité de mise en œuvre de la banque agricole. Une des inquiétudes les plus récurrentes qui en découle et qui taraude les esprits est quelles sont les garanties fournies pour assurer que la BABF ne connaîtra par le même sort que la Caisse nationale de crédit agricole du Burkina (CNCA-B) transformée en Banque agricole et commerciale du Burkina (BAC-B) et qui a été « finalement cédée à une banque de la place par les autorités de l’époque ».
Tirant leçons des échecs du passé, avance Mamadou Séré, le comité ne pense « pas (à) dupliquer le même modèle » mais veut concevoir un de « différent ou le monde rural aura son mot à dire et surtout un droit de regard sur sa ’’saine’’ gestion ».
Qui peut obtenir un financement ? Peuvent souscrire à un prêt auprès de la Banque agricole, « tous ceux qui sont dans l’agriculture, l’élevage, la pêche, dans les semences, dans la chaine de commercialisation et de transformation, des unités industrielles ou de petites industries ». A condition, d’« avoir un projet qui est bancable », précise le président du comité.
Du rôle de l’Etat. Le directeur de cabinet du Premier ministre « assure que la marge de l’Etat est faible » et qu’ « [il] a peu de marge de manœuvre » dans la gestion de la banque que le comité s’attèle à rendre « opérationnelle avant la fin de cette année 2018 ».
Synthèse de Oui Koueta
Burkina24
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