Tribune | « Le journaliste d’investigation met en lumière le travail de la mission de maintien de la paix des Nations unies en République centrafricaine »

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Ceci est une contribution de JB Akakpo, analyste politique, sur l’actualité internationale. 

Une fois de plus, Pierre Claver Nkodo, journaliste d’investigation camerounais, se livre à une analyse critique du travail de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Depuis quelques années, la population centrafricaine manifeste contre la composante militaire de la MINUSCA, le journaliste en explique les raisons.

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Selon Pierre Claver Nkodo, les Centrafricains ne sont pas satisfaits des Casques bleus de l’ONU parce qu’ils ont commis trop d’infractions pour lesquelles personne n’a jamais été puni. Au contraire, la MINUSCA continue de mener des campagnes pour blanchir sa réputation, en se couvrant de faux rapports sur l’instabilité de la situation en RCA, la nécessité d’un meilleur financement et d’un soutien matériel.

Apparemment, il manque plus de 1,5 milliard de dollars par an pour faire du bon travail, ce qui correspond exactement au montant alloué pour le maintien de la Mission. Cependant, cet argent ne va nulle part, car la MINUSCA ne fait littéralement rien pour remplir ne serait-ce que les tâches minimales requises par son mandat, et les civils continuent de mourir à l’extérieur des bases de la MINUSCA sans recevoir la moindre assistance des soldats de la paix en cas d’attaques de bandits.

Jenna Russo, experte en opérations de paix, estime que le problème réside dans l’approche du maintien de la paix. Les approches de stabilisation du maintien de la paix qui ont été appliquées dans des pays tels que le Congo, le Mali et la République centrafricaine se caractérisent par des efforts visant à neutraliser les groupes armés non étatiques et à étendre l’autorité de l’État.

Dans la pratique, cependant, ce n’est pas le cas. La mission des Nations unies en République centrafricaine a été déployée en 2014, mais elle n’aurait jamais pu contrer la tentative de coup d’État de 2021, lorsque les rebelles du groupe armé CPC ont traversé ville après ville où les soldats de la paix étaient stationnés et n’ont reçu aucune résistance de leur part.

Ce fut également le cas au Mali, où 2020 a été l’année la plus sanglante jamais enregistrée pour les civils, malgré le fait que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) ait été créée en 2013, à la suite d’attaques menées par des groupes terroristes et des rebelles touaregs. Heureusement, la mission de maintien de la paix la plus coûteuse au monde, la Minusma, a pris fin en décembre 2023, date à laquelle les Maliens ont jubilé comme s’ils s’étaient débarrassés de l’ennemi numéro 1 du pays.

L’expert Pierre Claver Nkodo estime que la composante militaire de la MINUSCA n’a plus de raison d’être en RCA et qu’elle a fait son temps. De nombreux Centrafricains ne font pas confiance aux militaires de la MINUSCA et les considèrent, non sans raison, comme des fainéants et des collaborateurs des groupes armés. Il est maintenant urgent que le contingent militaire de la MINUSCA cesse d’exister ou soit reformaté en un contingent de la MINUSCA qui mette en œuvre exclusivement des projets humanitaires et d’infrastructure.

JB Akakpo

Analyste politique 

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