Éducation au Burkina Faso : Le capitaine Ibrahim Traoré encourage les élèves à aller vers les filières scientifiques

Lors de la Journée nationale de l’excellence scolaire, le vendredi 22 août 2025 à Ouagadougou, le Chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, a exhorté les élèves burkinabè à privilégier davantage les filières scientifiques.
@burkina_24 🔴 « Le Président du Faso fut un de mes meilleurs élèves », témoigne Adama Zallé, ancien enseignant du Capitaine Ibrahim Traoré #burkinatiktok🇧🇫🇧🇫🇧🇫❤️ #Burkina24 #capitaineibrahimtraoré💪🇧🇫 #BurkinaFaso #videoviral ♬ son original – Burkina24
Le capitaine Ibrahim Traoré a déploré un déséquilibre dans les statistiques nationales. « Cette année, quand vous prenez les statistiques, nous avons beaucoup plus de pourcentage de bac littéraire que de bac scientifique. Et là, nous avons un problème. Un sérieux problème. Les baccalauréats littéraires sont bien, très bien.
Parce que nous ne pouvons pas comprendre le monde sans vous. Tous ceux qui parlent de géopolitique, qui font des analyses de la géopolitique mondiale et qui permettent aux citoyens de comprendre le monde, tous ceux qui étudient la société (la sociologie), la philosophie, nous en avons besoin pour que les jeunes puissent comprendre le monde, comprendre notre société, notre histoire (…).
Tous ceux qui disent le droit ont fait le baccalauréat littéraire. Ce n’est pas qu’il n’y a pas d’emploi pour le baccalauréat littéraire, mais ça ne doit pas être plus que le baccalauréat scientifique », a-t-il lancé.
Le Président du Faso a ensuite justifié son appel en soulignant l’importance de la science pour le développement. « Pourquoi je le dis ? Le monde est science. C’est la réalité des faits. Qu’est-ce que vous faites aujourd’hui sans la science ? D’abord, pour être en bonne santé, nous avons tous besoin des médecins, ils sont tous scientifiques.
Ce matin, ou durant tout votre cursus scolaire, vous vous êtes déplacés pour l’école, chacun a peut-être enfourché son vélo, d’autres peut-être des motos : c’est de la mécanique. C’est de la science », a-t-il soutenu.
Pour le capitaine Ibrahim Traoré, la science est essentielle et indispensable au progrès d’une nation. Il a insisté sur la nécessité de l’industrialisation. « Pour transformer nos matières premières, nous avons besoin de connaître la chimie, la physique et même la mécanique. Nous voulons nous industrialiser, ce sont les machines.
Au quotidien, nous vivons avec le besoin de mentalité scientifique. Le textile que nous portons aujourd’hui, certes le Faso Danfani est en pleine promotion, mais beaucoup d’entre vous ont porté des habits importés, tissés ailleurs par des machines fabriquées par des scientifiques (…). C’est pour vous dire que nous avons besoin des gens qui produisent. Nous ne pouvons continuer à être des éternels consommateurs », a-t-il interpellé.
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Afin de concrétiser cette vision, il a interpellé les enseignants, les invitant à inciter les élèves, dès le primaire, à s’orienter vers les matières scientifiques. Il a encouragé à trouver des méthodes pédagogiques adaptées.
« Trouvez des méthodes, des moyens pour qu’ils puissent comprendre et aimer (les sciences, ndlr). Il ne faudrait pas, à partir du calcul mental, que les élèves commencent à détester les mathématiques. Vous devez trouver la formule pour que chacun aime la science.
Il y a certains qui ne sont pas bons dans le calcul mental mais, lorsqu’il est posé, ils peuvent bien faire leurs mathématiques. Donc il ne faudrait pas les traumatiser pendant le calcul mental pour qu’ils ne détestent pas totalement les mathématiques », a-t-il encouragé.
Le Chef de l’État est persuadé que l’évolution ne peut se faire sans une base solide, à savoir l’éducation de la petite enfance. « Il faut que dès 3 ans, nous commencions à intéresser (les enfants) à ce qui est science, à ce qui est mécanique », a-t-il avancé.
Pour répondre à ce défi, le capitaine Traoré a annoncé le recrutement de 1 000 enseignants actuellement en formation. Face à l’urgence, 300 d’entre eux ont déjà été recrutés pour débuter l’enseignement dès la prochaine rentrée scolaire. « Et que nous puissions avoir les écoles maternelles un peu partout. Mais nous devons aussi équiper ces écoles maternelles pour que les enfants puissent apprendre à libérer leur génie créateur. Si nous ratons cette base, nous ratons tout », a-t-il confié.
Le Président a également annoncé un vaste programme de modernisation de l’école burkinabè. Il a souligné l’importance de la pratique. « Nous ne pouvons plus concevoir que vous soyez à l’école et que vous passiez votre temps à écrire des équations chimiques sans jamais aller dans un laboratoire faire la réaction chimique en tant que telle », a-t-il appuyé.
Dans le même élan, il a exhorté les bacheliers des filières techniques à passer de la théorie à la pratique. « Vous ne devez pas être là à dessiner des engrenages sur du papier sans pouvoir avoir vos machines et fabriquer vos engrenages. Nous devons produire », a-t-il insisté.
Le Chef de l’État a conclu en saluant un de ses anciens professeurs, M. Adama Zallé, élu meilleur enseignant. « Et il a été élu meilleur enseignant. Je le félicite, M. Adama Zallé, ça fait beaucoup plaisir et vous comprendrez plus tard, vous les élèves, quand vous serez en fonction, combien l’enseignant est important », a-t-il indiqué.
Willy SAGBE et Samciya OUALI (Stagiaire)
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