Et si le « développement durable » était la solution aux problèmes de l’Afrique ?
Le concept de développement durable n’a jamais été aussi présent dans les esprits. De sa définition tirée du rapport Brundtland, le développement soutenable en traduction littérale (de l’anglais au français) consiste à « satisfaire les besoins présents sans compromettre les capacités des générations futurs à satisfaire les leurs ».
Que cache une telle définition ? On pourrait penser à priori qu’il s’agirait juste d’une question d’économie des ressources naturelles à long terme.
Cependant, le développement durable c’est un peu plus, il est présent dans tous les domaines de la vie active : la gouvernance, la vie économique, sociale, culturelle, écologique etc. Il s’appui sur trois fondement :
- L’efficacité économique, il s’agit d’assurer une activité économique saine et durable, sans préjudice pour l’environnement et le social.
- L’équité sociale, il s’agit de satisfaire les besoins essentiels de l’humanité en logement, alimentation, santé et éducation, en réduisant les inégalités entre les individus, dans le respect de leurs cultures.
- Qualité environnementale, il s’agit de préserver les ressources naturelles à long terme, en maintenant les grands équilibres écologiques et en limitant des impacts environnementaux.
Pourquoi l’Afrique devrait elle en saisir l’opportunité ?
Le continent Africain se retrouve encore aujourd’hui et plus que demain face à une phase très importante de son histoire. Je m’explique en prenant la question énergétique comme premier exemple.
Le problème énergétique restepour l’Afrique un véritable problème freinant son élan industriel et ainsi son développement socio-économique.
Cependant le continent dispose du potentiel énergétique de demain : les ressources humaines qualifiées dans le dit secteur, l’énergie solaire disponible et un sol favorable à la culture des agro carburants comme le jatropha.
En dépit des derniers rapports traduisant l’échec de « l’expérience Jatropha», je reste convaincu qu’avec de la volonté et des recherches plus poussées, les barrières d’exploitations seront atténuées au maximum.
Ainsi, à l’heure où les grandes puissances économiques de ce monde prennent conscience de l’utilité d’un tel potentiel pour l’avenir durable de la planète, il serait alors dommage je dirais en langage courant « de se laisser devancer et pénaliser à domicile ».
Car s’il est bien vrai que le continent dispose de manière illimité de ce potentiel, son exploitation et sa transformation à des fins étrangères lui serait fatal comme elle l’a été pour d’autres ressources dans le passé.
Le deuxième exemple que je pourrai prendre n’est pas étranger au contexte actuel. L’Afrique dispose également d’unréel potentiel minier. Mais il est du rôle de chaque Etat d’établir et de mettre en œuvre une politique nationale de développement durable et de la faire adopter aux entreprises déjà sur place.
Il est nécessaire qu’à travers cette politique nationale de développement durable et la responsabilité sociétale des entreprises en activités sur le terrain, les populations locales puissent amorcer leur développement socio-économique.
La vérité est qu’au fond sans une telle politique l’Afrique reste doublement perdante car elle ne tire pas réel bénéfice de ses ressources minières et elle assiste de manière déguisée à la dégradation continue de son écosystème. « Bref elle creuse sa propre tombe ».
Partant de ce constat je pense que le « développement durable » dans toutes ses dimensions serait la solution aux problèmes rencontrés par l’Afrique. Une indépendance énergétique comme profilé ci-dessus serait pour l’Afrique un grand pas vers son développement.
Mais pour cela il faudrait qu’elle en prenne véritablement conscience, qu’elle agisse en unité et qu’en tirant les leçons du passé elle ne se laisse pas devancer sur ce coup-ci.
Daniel Eric BICABA
Etudiant burkinabé en master développement stratégique et durable des organisations, titulaire d’une maîtrise en Sciences du management de l’Institut d’administration des Entreprises de Toulon, France
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Pas mal mon fr?re
1) traduction litt?rale est juste mais soutenable ?tait un’anglicisme’ au d?part, accept? par tous de nos jours
2) ne pas oublier que pour se d?velopper il faut manger, la majorit? des paysan(ne)s ne sont pas des producteurs avec tracteurs,etc; or on peut doubler sinon tripler les productions avec le compost adapt? au Sahel et le zai par exemple, sans acheter d’intrants polluants ni de pesticides chimiques… En assurant un bon revenu aux familles, une bonne alimentation, donc une meilleure sant? et scolarit?…et l’ind?pendance alimentaire, avec des caves et magasins pour stocker les r?coltes, mais il n’y a aucun pourcentage ? gagner pour les
» grands »!!! Alors on s’y met ?
traduction litt?rale au lieu de traduction litt?raire