Droits de l’Homme: Amnesty Burkina forme les cadres de la police nationale
Dans le cadre d’un projet qu’il vient de lancer, Amnesty International Burkina Faso a entrepris une série de formations au profit de cadres de la police nationale sur les droits humains. La première phase de cette série de formations a commencé ce vendredi 25 octobre 2013, par un atelier de deux jours au profit de quinze cadres de la police nationale.
Le respect des droits humains par les forces de sécurité burkinabè est au cœur d’un nouveau projet lancé par Amnesty International Burkina Faso (AIBF). La police nationale a ainsi bénéficié du renforcement des capacités d’une quinzaine de ses cadres, en matière des droits humains, au cours d’un atelier tenu les 25 et 26.
Pendant 48 h, par une méthode participative, les participants ont abordé des questions relatives aux obligations de la Police nationale dans le système de protection des droits humains au Burkina Faso, de l’intégration des principes, des normes et des standards internationaux de protection des droits humains qui lient le Burkina Faso.
Il y a un effort qui est déjà fait dans le sens du respect des droits humains par la police, mais la formation initiées par Amnesty, vient renforcer les connaissances et rappeler la nécessité du respect des droits humains, selon Mme Sawadogo/Zoungrana Natacha, commissaire de police au service régionale de la police judiciaire de Ouagadougou. En effet, « de part les fonctions assignées à la police, le personnel est exposé quotidiennement à la violation des droits humains et en tant que personnel qui exerce la puissance publique, qui détient un certain nombre de moyens de coercition, il est bien à propos que ces moyens soient utilisés pour le juste nécessaire », a indiqué le commissaire principal de police, Bicaba Jacob, chargé de la formation continue.
Le Projet Éducation et Autonomisation pour la Justice (PEAJ), financé par le gouvernement norvégien couvre une période de quatre (04) ans et vise à renforcer les capacités d’une trentaine de cadres de la police nationale, pour en faire des formateurs en droits humains. Selon Moussa Ouédraogo, coordonnateur Éducation aux droits humains à Amnesty Burkina, l’initiative de ce projet a été motivée par la volonté d’Amnesty International d’apporter une contribution au renforcement des capacités en droits humains de la police nationale.
Salué à sa juste valeur par les bénéficiaires, le projet permettra de lutter contre les multiples atteintes aux droits humains y compris la prévention de la torture et les autres peines et traitements cruels, inhumains ou dégradants, en garantissant le respect et la protection des droits des personnes les plus vulnérables telles les personnes en détention, en arrestation ou en interrogation.
Justin Yarga
Pour Burkina 24
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