Théâtre : « Les Funérailles du désert », une rencontre des cultures du Faso et de l’Allemagne
Le vendredi 20 décembre, le Carrefour International de Théâtre de Ouagadougou (CITO) a présenté, à son public son spectacle à l’affiche : Les Funérailles du désert. Une pièce qui traite des relations nord-sud.
Fruit de la collaboration entre le Carrefour International de Théâtre de Ouagadougou (CITO) et ses partenaires allemands du Main Frankentheater, cette pièce de théâtre pose en substance, les situations de conflits mais aussi de questionnements sur les populations européennes et africaines. Ecrite par Paul P. ZOUNGRANA du Burkina Faso et Petra PATSCHINGER, la mise en scène de cette création a été l’œuvre de Bernard STENGELE de l’Allemagne. Joué en deux temps, les personnages nous font le procès de l’Europe qui, elle aussi, nous expose, en deuxième partie, les considérations humaines et son mode de vie.
D’entrée, les personnages nous présentent le fait que les matières premières du sud sont livrées à vil prix aux firmes du nord qui ne se privent pas de faire des bénéfices colossaux au détriment des pauvres paysans qui souffrent jour et nuit, pour produire des denrées pour lesquels ils ne pourront même pas apprécier la saveur des produits finis comme le chocolat. En effet, cette situation nous présente des relations économiques de dupes. Pourtant, ce continent, Berceau de l’humanité a eu de grands hommes sur les pas desquels les jeunes générations devraient marcher. Ce sont Samory TOURE, Joseph KI-ZERBO, Thomas SANAKARA, pour ne citer que ceux-là. Au lieu de cela, elles préfèrent ce que l’Europe leur offre comme mirage : le mariage homosexuel (gay et lesbienne), les difficiles cohabitations des couples mixtes, sont des faits de sociétés qui se rencontrent un peu partout dans le monde.
De l’autre côté de la méditerranée ou plus précisément en Allemagne, les individus sont marqués par le temps qui passe. L’on doit tout faire pour ne rater aucun train, sinon, le retard est inéluctable au service. Le racisme, que le talent seul peut permettre d’estomper, est aussi parfois accru dans les relations humaines. Certaines familles acceptent mal que leur fille épouse un individu de couleur différente à la leur.
Durant deux heures d’horloge, quinze comédiens burkinabè et allemands nous ont présenté les fruits de plusieurs mois de travail effectué en Allemagne.
S’exprimant dans un décor où les fûts vides occupent l’ensemble de la scène, et parfois utilisés comme instruments de musiques, l’on doit saluer la dextérité avec laquelle les comédiens incarnent leurs personnages. La langue allemande parlée par les comédiens burkinabè, et le mooré, le français, exécutés avec art par les comédiens allemands est un facteur d’échanges enrichissants pour cette création, et plus largement pour les relations humaines. Cela entraîne donc une osmose culturelle, ce dont les peuples ont besoin pour se rencontrer et se connaître davantage.
Même si cette succession de scènes s’encastre bien les unes aux autres, de nombreux passages laissent entrevoir l’usage de clichés que l’on a des deux continents que sont l’Europe et l’Afrique. Cette pièce doit tenter d’aller au-delà de cette perception de ces deux mondes.
Rialé
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digbeu dit :etudiants laiss?s tomb? l? mhcrae et repren?s le chemain 2 l ecole’(conseil d amis)