Becker Junior, jeune leader burkinabè : « Mon projet vise à mettre en place des Parlements, des sénats, des CENI au sein des écoles »

Becker Junior est le jeune directeur de publication du jeune journal Planète Schools Burkina. En octobre-novembre 2012, Becker Junior a bénéficié d’un voyage aux Etats-Unis avec 11 autres jeunes leaders africains dans le cadre du programme américain « Jeunes leaders d’Afrique ». Dans une interview accordée à Burkina 24 TV, il donne les grandes lignes d’un projet qu’il a ramené du pays de l’oncle Sam et dont l’ambition est d’améliorer la citoyenneté et de cultiver la démocratie et la bonne gouvernance dans les établissements scolaires. Voici quelques extraits de cette interview.

Burkina 24 : Vous êtes de retour au pays avec un projet. Quelle en est la substance ?

B.J : C’est un projet qui va prendre en compte l’organisation des élections au sein des établissements scolaires. Il vise la mise en place de Parlements, de sénats, de CENI au sein des écoles (…). En ce qui concerne les moyens financiers, nous allons demander aux associations de parents d’élèves de permettre aux élèves de gérer les fonds des APE dans le cadre de leur programme.

Nous voulons aussi permettre aux élèves de mieux se comporter vis-à-vis de leurs parents, de leurs éducateurs et de leur pays et également de participer au développement de leur pays. Il faut que la jeunesse burkinabè comprenne qu’elle est le maître de son avenir.

Burkina 24 : Votre ambition est de remplacer les APE et les bureaux des parents d’élèves par une copie des institutions républicaines. Ne craignez-vous pas des obstacles ?

B.J : Difficultés, c’est trop dire. Il faut qu’on arrive d’abord à réunir toutes les parties concernées (parents d’élèves, chefs d’établissements, élèves, étudiants, enseignants) avec les responsables de l’enseignement et de l’éducation pour que chaque partie puisse expliquer ses préoccupations et nous adopterons un document qui contiendra tous les besoins des différents acteurs. A partir de là, personne ne sortira perdant.

Burkina 24 : Avez-vous l’accompagnement des autorités tant burkinabè qu’américaines ?

B.J : Nous avons pu réunir de nombreuses personnes ressources. Côté américain, ils nous ont donné leur accord de principe (…). Du côté burkinabè, nous avons déjà échangé avec une personnalité qui nous a également donné son accord de principe.

Burkina 24 : Un appel à lancer au monde éducatif ?

B.J : Ce n’est pas un projet pour Planète Schools. Il est pour toute la jeunesse burkinabè. Je demande à la jeunesse de participer à nos différentes sorties car nous aurons des tournées dans les écoles pour échanger avec nos frères étudiants. Aujourd’hui, il y a une possibilité de changer les choses et de se rendre responsable (…). L’émergence commence à partir de 2013.

Propos accueillis par Abdou ZOURE pour Burkina 24

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