Intervention française au Mali : La stabilité à tout prix

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François Hollande, président français
François Hollande, président français

L’actualité internationale a été marquée ces derniers jours par l’intervention militaire de la France en terre malienne à la suite de mouvements de groupes armés islamistes vers la capitale Bamako. Si cette action de la France est unanimement saluée et soutenue par la communauté internationale quant à sa légitimité et à sa légalité, il n’en subsiste pas moins des interrogations en ce qui concerne ses réelles motivations. Cette intervention cacherait-elle en réalité la défense de certains intérêts géostratégiques de la métropole ?

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Au nom de la responsabilité de  protéger

Officiellement,  l’intervention française est justifiée par «  la lutte contre le terrorisme, par la restauration de l’intégrité territoriale du Mali, par le retour de la démocratie et enfin par des raisons humanitaires ».

Sur le principe, la solution de cette intervention armée, qui a déjà reçu le soutien d’une grande partie de la communauté internationale, nous parait devoir être approuvée. D’abord, parce que cette intervention s’est faite sur la base de la résolution 2085 de l’ONU. Elle bénéficie donc d’une légitimité internationale, qui n’est pas contestée à ce jour. En outre l’offensive des mouvements terroristes pouvait à n’en pas douter entraîner la désintégration du Mali et plonger toute la sous-région dans une insécurité certaine.

Quels sont les enjeux stratégiques majeurs que présente le Mali ?

Si on ne peut que souscrire au bien fondé de cette opération anti-terroriste et « d’assistance à pays en danger », on peut cependant émettre des doutes sur les prétentions de la France relatives à une « intervention désintéressée » ; la stabilisation du Mali étant d’un intérêt certain pour la France.

En effet on pourrait entrevoir une autre dimension à cette intervention et qui tient à l’équilibre géopolitique en Afrique subsaharienne, où l’ampleur des intérêts financiers de la France dans la région pourrait justifier un engagement militaire. Dans le cas spécifique du Mali, la stabilisation du pays est fondamentale car s’il n’y a peut-être pas pour la France des intérêts directs et immédiats au Mali, les enjeux dérivés sont cruciaux (sécurité des investissements français et accessibilité des ressources stratégiques au Niger au Nigeria, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, en Mauritanie ou encore en Algérie).

A cela s’ajoute les ressources extractives, à savoir notamment le pétrole et le gaz sur le site de Taoudenni qui se trouve à cheval entre le Mali, la Mauritanie et l’Algérie. (Notons que ces ressources extractives sont en instance d’exploitation). Ce sont là quelques enjeux géostratégiques que la France n’a certainement pas occultés.

En dépit de toutes les controverses, si une chose est primordiale à notre avis, c’est la libération rapide et durable du Mali. Afin que, comme l’a souhaité Tiebelé Dramé (ancien ministre des affaires étrangères du mali), « l’autorité et la souveraineté de l’Etat soient à nouveau exercées sur toute l’étendue du territoire grâce a une mobilisation sans précédent de l’Afrique et de la communauté internationale ».

Nelson COMPAORE

Chroniqueur Relations internationales, Burkina 24

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Nelson compaore

Chroniqueur Relations internationales pour Burkina 24, Juriste internationaliste, Doctorant en droit.

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2 commentaires

  1. le Mali peut revenir ? la normale ? condition de savoir le faire au moment opportun!

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