Arbitrage Burkina # Algérie (3#2) : la presse algérienne exagère

Les Étalons du Burkina ont arraché la victoire en match aller des barrages des éliminatoires du Mondial 2014, face aux Fennecs d’Algérie (3#2) grâce à une réalisation d’Aristide Bancé sur penalty en fin de rencontre. Si le penalty est discutable, la presse algérienne exagère dans son traitement sur l’arbitrage de Janny Sikazwe.

Le Football, est un jeu où l’on prône le fair-play. Les Algériens ne semblent pas avoir compris cet esprit. La presse algérienne a tiré à boulet rouge sur l’arbitre zambien, Janny Sikazwe, qui a accordé un penalty au Burkina dans les dernières minutes. Depuis le match, le 12 octobre 2013 au Stade du 4 août de Ouagadougou, pas une journée ne passe sans que la presse ne revienne sur l’arbitrage au lieu d’analyser au fond le  jeu des deux équipes.

Le Buteur particulièrement semble avoir fait d’une affaire personnelle cette histoire d’arbitrage. Dans une publication sur son site internet ce jeudi 17 octobre 2013, le journal dit ceci : « En plus, les Burkinabés, champions de la provocation, excellent dans les pièces théâtrales sur le terrain. Leur principale cible sera, bien sûr, le public algérien, qui sera en très grand nombre, pour mettre la pression sur les joueurs » et d’ajouter « Ils vont utiliser tous les moyens et toute sorte de provocation pour atteindre leur objectif, la qualification au Mondial-2014 ». Si ce n’est être malhonnête dans son analyse, en quoi les joueurs burkinabè auront pour cible le public algérien et comment ? En réalité, c’est tout le contraire de l’équipe burkinabè. Car les Algériens sont plutôt de grands comédiens reconnus sur le continent. Lorsqu’ils inscrivent un but, ils ne jouent plus au football et passent leur temps à simuler. Tout le monde sait cela en Afrique.  Les arbitres aussi. On a bien vu dans les tribunes, ils étaient les premiers à provoquer en jetant des sachets et des bidons d’eaux sur les supporters burkinabè.

A lire la presse algérienne, l’on se dirait que la partie burkinabè a corrompu le trio arbitral. «Toutefois, il n’y a jamais eu de fumée sans feu. L’arbitre zambien, M. Janny Sikazwe, s’est rangé du côté des locaux. En effet, son comportement à l’hôtel Splendid de Ouagadougou où la majorité des journalistes algériens étaient logés, comme par hasard, avait laissé planer le doute. D’ailleurs, le constat a été vite fait, car il a été «gâté» par la Fédération burkinabè de football, comme nous l’avons indiqué sur ces mêmes colonnes, samedi dernier ». Pourtant, Janny Sikwaze a été bien correcte pendant toute la rencontre sauf peut-être sur ce penalty qu’il faut voir après les ralentis pour s’assurer s’il y avait faute ou pas. Le Zambien a sifflé penalty seulement sur insistance de son assistant. Les arbitres n’ont pas la vidéo. Si le Burkina a voulu corrompre le trio arbitral, pourquoi les a-t-il logés dans le même hôtel que les journalistes algériens ?

Dans cette rencontre l’arbitre a commis peut-être une erreur mais dire qu’il a été auteur d’une mauvaise prestation, c’est aller trop loin. C’est sûr, les manœuvres de pression ont déjà commencé. Il faut rappeler que c’est l’Algérie qui a récusé le trio ivoirien. Pour remettre tout le monde sur un même pied d’égalité, la FIFA a choisi des arbitres de nationalités différentes. Là encore, le Buteur trouve  à redire à travers un titre éloquent : « Un arbitre de Zambie, un assistant du Mozambique et c’est la discorde ». Si l’arbitre avait été corrompu par le Burkina, il aurait dû donner un carton rouge à Vahid Halilhodizç qui s’est illustré de façon irresponsable pendant toute la rencontre. Il a d’ailleurs refusé de se présenter à la conférence de presse d’après match. De toutes les façons, ce n’est pas la première qu’il a un tel comportement indigne. Un manque de fair-play et d’esprit sportif de la part du Franco-Serbe.