Smarty : Rappeur, acteur et maintenant romancier

Avec son succès au concours Prix Découvertes RFI/France 24,  le rappeur burkinabè Smarty bénéficie de nombreuses dates de concert à Paris et dans toute l’Afrique. Dans le cadre de la préparation de cette tournée, il a passé quelques semaines en France, de janvier à février. De retour au Faso, il a accepté de répondre à la curiosité de Burkina24.

Burkina24 : Quel était le but de ton récent voyage en France ?

Smarty : Ce bref séjour en France répondait à faire de la communication, rencontrer les médias français afin de donner une bonne visibilité et faire découvrir « Afrikan kouleurs », mais aussi rencontrer des professionnels du milieu dans le sens de porter ma carrière à la lumière de la scène internationale.

J’en retiens que le monde est grand et regorge d’artistes talentueux ; réussir ne tiens qu’à un fil et l’échec à rien du tout. Heureux ceux qui gardent la foi et qui prennent juste le plaisir de vivre chaque seconde du choix qu’ils auront pris dans leur vie professionnelle. Le mien c’est la musique et je ne le regrette pas.

B24 : Après ton sacre aux Prix Découvertes RFI/France 24, il était prévu une tournée. Qu’en est-il ?

S. : Le concert en France est prévu pour le 7 avril prochain au New Morning. Puis suivra la tournée qui durera 2 mois, dans les Instituts français en Afrique.

B24 : Parlant de l’Afrique, et surtout du Burkina, que penses-tu du rap burkinabè en ce moment ? Et que penses-tu pouvoir lui apporter avec ce succès aux Prix Découvertes ?

S. : Le rap burkinabè et le rap en général a toujours eu du pouvoir en terme d’entrepreunariat, d’éducation et d’éveil de consciences. Cette victoire est celle de toute la culture burkinabè.

Seul Dieu sait ce qui est prévu pour demain, mais je continue de travailler avec mon groupe le Bolo Bein Roots pour monnayer cette option positive en opportunité de réussite comme l’ont fait Tiken Jah Fakoly, Amadou et Mariam, Rokia Traore… Je ferai tout mon possible pour ne pas décevoir.

B24 : Si tu ne faisais pas de la musique, quel métier aurais-tu exercé?

S. : J’étais petit commerçant à Rood-Wooko avant d’entrer dans la musique. Je ne saurais dire ce que je serais devenu, mais je suis fier de ce que je tente d’être : un exemple pour ceux qui, comme moi, ont un besoin ardent de faire avancer positivement leur pays et le continent.

B24 : On te voit de plus en plus comme acteur dans des films. Peut-on dire que tu te traces une deuxième carrière?

S. : Si on veut, je m’y essaie et ça a l’air de fonctionner.

B24 : Parles-nous un peu du roman que tu écris.

S. : Le roman que j’ai écrit (parce qu’il est terminé), c’est une fiction  »Le Triangle ». Il sortira Inch’Allah en même temps que mon deuxième album en fin 2014.

B24 : Pourquoi t’es-tu rasé les cheveux au retour de la France? Te sens-tu mieux avec ou sans cheveux?

S. : Peu importe je pense que cela n’a aucun impact sur ma musique. Avec ou sans l’important c’est de pouvoir prier le ciel de pouvoir répondre aux attentes du public et de ceux qui croient en nous.

Tout le reste n’est qu’apparence et vous savez, elles sont souvent trompeuses.

B24 : As-tu rencontré Mawndoe en France, vu qu’il y réside?

S. : Non, malheureusement…

B24 : Un mot pour la fin ?

S. : Mille mercis à Burkina 24, merci au public et aux hommes de média qui nous font aller dans le bon sens de la vague. Je remercie Dieu pour tout ce qui m’est offert, force est à la foi.

Propos recueillis par Stella Nana

Pour Burkina24