Mali : Le gouvernement réinstaure l’état d’urgence

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Expiré rien que la semaine dernière (15 juillet), l’Etat d’urgence a été réinstauré au Mali après l’attaque du mardi 19 juillet 2016 d’une caserne du centre du pays. Attaque au cours de laquelle 17 soldats ont été tués.

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Cette nième attaque mardi dans le centre du pays (Nampala), pousse le gouvernement malien à réinstaurer l’état d’urgence en plus du deuil national décrété par le Président Ibrahim Boubacar Keita.

A l’issue du Conseil des ministres de ce mercredi, « en hommage aux victimes de l’attaque terroriste (…) contre les forces armées et de sécurité à Nampala », le président Ibrahim Boubacar Keita a déclaré « un deuil national de trois jours » à compter de ce jeudi.

Rétabli pour dix jours,  l’état d’urgence avait expiré le 15 juillet après une prorogation de trois mois. Cette reconduction témoigne des difficultés rencontrées par l’Etat malien dans sa lutte contre les groupes terroristes et les groupes d’auto-défense.

Corriger « toutes les insuffisances constatées »

« En dépit des actions menées par l’Etat, la menace terroriste persiste après l’expiration de la période de prorogation de l’état d’urgence », reconnait le gouvernement dans un de ses communiqués.

Etabli « dans le cadre de la continuation et du renforcement des actions de lutte », la levée de l’état d’urgence a visiblement conduit à l’attaque du deuxième camp le plus important de la région après celui de Ségou.

Suite à cette nouvelle attaque,  le Président IBK a convoqué un Conseil de défense et « ordonné que toutes les insuffisances constatées soient immédiatement corrigées afin d’assurer la sécurité de nos forces de l’ordre d’une part, et des populations d’autre part ».

Le PARENA (opposition politique), Parti pour la renaissance nationale s’inquiète « devant la dégradation continue de la situation sécuritaire du Mali » aux « proportions alarmantes ».

« Le Mali est en danger. De toute évidence, l’exécutif est débordé », estime la direction du parti, qui invite les autorités à « en tirer toutes les conséquences ».

En rappel, Crisis Group a publié le 06 juillet dernier son rapport Afrique n°238 intitulé « Mali central : la fabrique d’une insurrection ? ». En tout début de sa synthèse, les experts de l’ONG faisaient part eux-aussi de leurs préoccupations quant à l’évolution de la situation en ces termes :

« Il est aujourd’hui difficile de distinguer ce qui relève du banditisme, des vendettas locales et de l’action des groupes radicaux dans le centre du pays. Ces derniers forment un noyau déterminé mais encore minoritaire, inégalement structuré, moins armé et moins lié aux trafics que les groupes radicaux actifs au Nord. Ils se développent cependant dans les zones rurales, profitant du discrédit de l’Etat, des frustrations et des peurs d’une partie des populations locales ».

Synthèse de Oui Koueta

Burkina24

Source : VOA Afrique

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Oui Koueta

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