Finition des travaux de Ziga II : De « longues interruptions de fourniture d’eau » prévues
Les populations de Ouagadougou et ses environs seront privées d’eau en raison de la poursuite des travaux d’accordage liés à la finition du projet Ziga II. Le directeur de l’Approvisionnement en eau potable (AEP) de l’Office national de l’eau et de l’Assainissement (ONEA) était face à la presse ce mardi 15 novembre 2016 pour donner les raisons de la situation qui prévaut, l’état d’avancement des travaux du projet Ziga II et les désagréments liés à l’exécution des travaux de finition et les dispositions prises pour y remédier.
« Malgré le temps favorable », le déficit actuel de la desserte en eau potable de la capitale Ouagadougou et de ses environs s’élève à 25 000 m3 /jour. Le projet Ziga II (station de traitement de 7 500 m3/heure) en cours de finition (70%) viendra répondre à ce déficit.
Mais avant, les habitants de la capitale et environs devront faire avec la rupture de fourniture sur de longues durées. « Dans les prochains jours, la poursuite des travaux va occasionner des arrêts de fonctionnements pour permettre la connexion des nouvelles installations à celles existantes. Cela va entraîner de longues interruptions de la fourniture d’eau sur le réseau », informe Valentin Sirima, directeur de l’approvisionnement en eau potable.
Des désagréments causés par les travaux de finition
En raison du raccordement des nouvelles installations aux installations existantes, les habitants de la capitale et de ses environs seront privés de la précieuse ressource, source de vie. Et pas seulement. « Nous passons devant des domiciles, devant des commerces. Les intéressés sont obligés, notamment les commerces, de suspendre leurs activités pendant deux ou trois jours », relève Valentin Sirima. « La situation est préjudiciable aux populations », relève-t-il. Mais rassure le directeur de l’approvisionnement, l’avancement des travaux donne une bonne assurance quant à l’augmentation de la production pour compter de mars 2017 et donc une satisfaction de la demande des personnes déjà raccordées au réseau et de personnes supplémentaires ne bénéficiant pas du service d’eau potable.
Alassane Tiemtoré est gérant d’un kiosque installé devant une construction au quartier Goudrin à l’Est de la capitale. Son commerce n’a pas été touché par les installations de l’ONEA, contrairement à d’autres. Avant le début des travaux, dit-il, « il y a un jour on était assis, un type est venu. Il a dit que lui veut nous expliquer quelque chose. Il y a un travail qui sera fait par rapport à l’ONEA ». S’il ne se plaint pas des désagréments c’est parce que « ça ne va pas durer ». Et « ça ne dérange pas », car dit-il, « comme c’est un arrangement, ça va nous aider aussi ».
Du favoritisme dans la distribution de l’eau ?
Non, répondent les conférenciers. Ziga II est destiné à couvrir toute la ville, précisent-ils. « Quand vous partez à Zongo, il y a un réseau. C’est une zone non-lotie. Tabtenga, c’est une zone non lotie avec de l’eau à l’intérieur. Il y a au moins 5 délégataires dans la ville de Ouaga qui gèrent les zones non-loties. C’est l’ONEA qui a réalisé ces réseaux. Le privé gère simplement le réseau dans ces zones. L’activité est suivie par l’ONEA. Donc, on ne peut pas dire que l’ONEA a délaissé ces zones », a expliqué Valentin Sirima.
Pour Dieudonné Bagré, chef du réseau de distribution de la région de Ouagadougou, « dire qu’il y a des quartiers prioritaires, c’est un abus ». Mais précise-t-il, « il y a des quartiers qui sont plus nantis à cause de leur situation géographique », notamment ceux qui sont vers les bas-fonds contrairement à ceux qui sont sur des collines.
Oui Koueta
Burkina24
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