An I de la 7ème législature : Les députés dressent « un bilan qui force l’admiration »
La représentation nationale n’a pas dérobé à la règle de la présentation de vœux à l’occasion du nouvel an. Les députés munis de leur écharpe et les membres du personnel ont pris part à ladite cérémonie à l’intérieur de la cour du parlement le vendredi 06 janvier 2017. Le président et le vice-président ont mis à profit ce moment pour donner leur lecture de la situation nationale au cours de l’année écoulée, « l’une des plus éprouvantes », faisant d’elle « une sombre page du vivre ensemble » au regard des attaques terroristes et d’enlèvements.
« Je dis et je répète que notre pays ne cédera jamais ni à la panique, ni à la peur. Notre peuple et son armée, debout comme un seul homme fera face héroïquement à cette guerre non conventionnelle qu’on tente de nous imposer », a encore déclaré Salifou Diallo, président de l’Assemblée nationale. Il a au préalable, demandé une minute de silence en mémoire des hommes tombés sur le champ de bataille les armes à la main.
« Un bilan qui force l’admiration »
C’est ainsi que le Président du parlement jauge le travail abattu par lui et ses collègues pendant la première année de la présente législature. « En privilégiant le consensus, les députés de la 7ème législature malgré le contexte défavorable ont à leur actif un bilan qui force l’admiration », a dit Salifou Diallo. Comme témoignage, il a énuméré l’abattement de 19% des émoluments à laquelle le vice-président Bénéwendé Sankara a ajouté la renonciation au prêt véhicule. Ce qui a permis selon lui d’économiser sur le budget de l’Assemblée nationale au profit du budget de l’Etat la somme de 425 144 316 FCFA.
Une rétractation qualifiée de « patriotique » par le président du parlement. « Nous l’avons fait délibérément, parce conscients qu’en tant que représentants légitimes du peuple nous incarnons mieux que les tireurs embusqués notre peuple dans sa quête d’une société vertueuse faite d’intégrité », justifie Me Sankara.
Les deux sessions ordinaires, celle extraordinaire et celle dite spéciale de l’inauguration, ont été mises à profit par les parlementaires pour procéder au vote de 39 lois, l’adoption de 25 résolutions, l’examen de 27 questions orales avec débats et 22 sans débat, de 52 écrites et 4 d’actualité. A cela s’ajoutent la mise en place de deux enquêtes parlementaires sur le foncier urbain et l’audit social et organisationnel de l’institution parlementaire.
Limites
Les remous sociaux n’ont pas été occultés par le président de l’Assemblée. Même si dit-il, l’existence d’une opinion publique est un signe de vitalité démocratique, il lance un appel à faire la démarcation des limites à ne pas franchir. « Ce serait un danger pour la démocratie que des organisations non représentatives en viennent à se substituer aux partis politiques, seuls habilités à animer la vie politique et gérer le pouvoir d’Etat », a-t-il dit.
Sans nier que le soutien aux dites organisations, Salifou Diallo déclare cependant qu’il faut récuser « celles qui outrepassent leurs missions pour emprunter les sentiers de la politique politicienne ».
Pour Bénéwendé Sankara, il y a de quoi féliciter Salifou Diallo pour avoir pris de marquer un arrêt sur le centenaire de la première révolte du peuple burkinabè. De même que pour le démarrage prévu en 2017 de la construction d’un nouveau siège du parlement et la réalisation d’un musée en collaboration avec l’association « Mémoire et conscience » dans le but de pérenniser cette page de l’histoire et de donner une image à l’assemblée qui devra être le reflet des aspirations légitimes.
Oui Koueta
Burkina24
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