Bilan de l’année 2016 au ministère de la santé : « Tout n’est pas rose, mais… » (Smaïla Ouédraogo)
Le moment est venu de dresser le bilan de l’année écoulée au ministère de la santé. Avant la fin des échanges sur les défis et soubresauts qu’a connus le département, ce qui indique que « tout n’est pas rose », le ministre Smaïla Ouédarogo se réjouit néanmoins d’avance du recrutement de 433 médecins généralistes tous affectés à l’intérieur du pays à l’exception d’un seul resté dans la capitale, du recrutement et de la motivation de 16 000 agents de santé à base communautaire. Les participants au deuxième Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année 2016 sont invités à partager les défis qui ont été les leurs, mais aussi de faire des suggestions pour l’amélioration de l’offre sanitaire. Ils ont la journée de ce lundi 23 janvier 2017 pour cela.
De quoi être fier
Avant que les participants ne s’appesantissent sur les défis sur le plan des infrastructures, des équipements et des ressources humaines du secteur de la santé, le ministre Smaïla Ouédraogo se félicite de certaines réalisations intervenues l’an dernier.
« Au cours de 2016, nous avons pu recruter 433 médecins généralistes qui ont tous – sauf un seul pour des raisons de santé – été envoyés à l’intérieur du pays pour prendre en charge la santé des populations », s’enthousiasme-t-il. Un résultat, qui répond selon lui à l’engagement du chef de l’Etat qui veut que d’ici la fin de son mandat, il y ait des ressources humaines de qualité sur l’ensemble du territoire.
A cette prouesse s’ajoute l’envoi de 261 agents en formation en spécialisation. Et selon les prévisions du ministre, dans maximum 5 ans, il y aura 261 spécialistes au service des populations dans les coins les plus reculés. Sans oublier le recrutement de 16 000 agents de santé à base communautaire.
Le bilan de l’année 2016, c’est aussi les états généraux des hôpitaux desquels les acteurs ont réfléchi sur les préoccupations liées aux conditions de vie et de travail des agents. Enfin avec au moins 2 gynécologues, 2 cardiologues dans tous les Centres hospitaliers régionaux et plus dans certains, Smaïla Ouédraogo estime qu’il y a de quoi être fier.
« Tout n’est pas rose »
Cependant « tout n’est pas rose », admet-il. En témoignent la grève des travailleurs de la santé et la crise à la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG). La lutte des acteurs sociaux, « sans lesquels rien n’est possible », ne laisse pas indifférent le ministre, médecin de formation.
« Si je ne suis pas ministre, je suis médecin. Et si je suis médecin, tout ce que les gens font comme lutte qui vont aboutir à des résultats, j’en bénéficierais », s’exclame-t-il.
Se trouvant « dans le même sac, dans le même pays », le ministre juge qu’il faut juste se donner les mains pour pouvoir avancer « en restant le plus objectif et le plus réaliste possible ».
Et dans cette dynamique, le ministère peut compter sur son partenaire technique qu’est l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une soutien assuré d’avance à en croire le Dr Zampaligré Fatimata, chargée de politique et système à la représentation ici au Burkina Faso.
« Quand certaines conditions de vie ne sont pas remplies, souligne-t-elle, vous ne pouvez pas travailler.
Dans ce cadre, l’OMS accompagne avec des études et des orientations pour que le gouvernement puisse prendre des décisions qui vont mettre des conditions pour permettre à tout le monde de rester partout au Burkina ».
Oui Koueta
Burkina24
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