Convergence pour l’eau et la terre : La composante burkinabè peaufine ses armes
Pour donner suite aux suggestions de la rencontre tenue en juin 2016 sur le foncier rural, un groupe de suivi composé de 8 organisations agissant pour la cause de l’eau et de la terre au Burkina a été désigné pour assurer le suivi des travaux dudit atelier. Leurs représentants sont de nouveau réunis ce mercredi 25 janvier 2017 dans le cadre de la Convergence globale des luttes pour la terre et l’eau –Afrique de l’Ouest (CGLTE-AO) avec pour objectif de sortir encore plus outillés avec pour but la conception d’un plan d’action 2017 « réaliste et réalisable ».
Le déplacement des populations suite à des conflits fonciers avait commandé la tenue d’une rencontre coordonnée par Oxfam Burkina en juin 2016. La délicatesse de la question avait été soulevée par le directeur pays Omer Kaboré. C’était en présence de témoins de déguerpissement forcé dont des ressortissants de Konkoufouanou, une localité située à 70 km de Fada, chef-lieu de la région de l’Est.
Face à de telles situations, les participants avaient pris l’engagement de se fédérer pour défendre le droit des populations aux ressources naturelles. D’où la création à Silengué au Mali en juillet 2015 de la Convergence globale des luttes pour la terre et l’eau –Afrique de l’Ouest (CGLTE-AO).
« La convergence est un mouvement sous régional qui a vocation à regrouper toutes les organisations de base pour qu’ensemble, elles mutualisent leurs moyens humains et financiers pour mieux organiser la lutte d’accès aux ressources naturelles (terre, eau et semences) pour atteindre des résultats concluants », explique Lucien Silga, coordonnateur de FIAN Burkina Faso, une organisation de promotion et de défense des droits de l’homme à une alimentation adéquate.
La rencontre de 24 heures répond selon les organisateurs à la volonté « de dynamiser la convergence qui est un mouvement naissant » dont la toute première activité est l’atelier sur le foncier en juin 2016. Pour marquer les esprits et agir pour être entendues, les organisations membres de la convergence ont marqué le 15 octobre, journée internationale de la femme rurale et celle de l’alimentation le lendemain 16 octobre.
La Confédération paysanne du Faso et les autres organisations de la convergence avaient alerté les autorités sur la politique de la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (NASAN) perçue comme une politique d’« accaparement des terres au détriment de l’exploitation familiale ».
Une pratique que dénonce Lucien Silga en plus de l’imposition de semences génétiquement modifiées aux agriculteurs à l’image du coton BT dont la production vient d’être suspendue par la Société des fibres et textiles (SOFITEX).
La dynamique burkinabè de la CGLTE-AO se fixe pour but de mettre en place des mécanismes pratiques pour son bon fonctionnement et faire en sorte que les mouvements de base puissent être informés de son existence et rejoindre la convergence. En plus de cela, les participants se pencheront sur le plan d’action 2017 qu’ils veulent « réaliste et réalisable ».
Oui Koueta
Burkina24
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