Maladies épidémiques: L’Afrique de l’ouest s’arme de 28 spécialistes
La deuxième crue de médecins épidémiologistes d’intervention du programme sous-régional de formation en épidémiologie de terrain de l’Afrique de l’ouest (WAFETP en anglais) est prête à intervenir et riposter en cas d’épidémie. Au nombre de 28, ces médecins spécialistes ont reçu leurs parchemins au cours d’une cérémonie marquant la fin des études ce 14 juillet 2017 à Ouagadougou en présence des autorités, parents et amis.
30 stagiaires du programme sous-régional de formation en épidémiologie de terrain ont embarqué le 6 juillet 2015 sous le nom de la promotion « Professeur Mamadou Sawadogo » à l’Université de Ouaga I Joseph Ki-Zerbo. Malheureusement l’un d’entre eux sera fauché par la mort en cours de formation et le second abandon pour maladie.
La cérémonie du jour reste mémorable pour les 28 autres lauréats qui, aux dires du porte-parole, Assane Hamadi, ont durant deux années, allié à la théorie la pratique sur le terrain.
« Nous avons eu à vivre des situations réelles d’épidémie, la fièvre de la vallée du rift au Niger, la fièvre lassa au Togo, la méningite, la rougeole, le choléra, l’intoxication alimentaire et bien d’autres. Nous avons pu apporter une solution efficace qui fait aujourd’hui preuve de notre capacité à agir sur le terrain », dit-il.
Ces derniers désormais aptes à intervenir, font la fierté du parrain le professeur Mamadou Sawadogo, qui a son tour exhorte ses filleuls à être au service des communautés.
La formation entre dans le cadre du projet de régional de renforcement des capacités de surveillance des maladies et de la riposte en Afrique de l’ouest (WARDS) mise en œuvre par l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) et financé en majorité par la banque mondiale.
Ce projet tire son intérêt dans son ambition non seulement de renforcer les capacités des ressources humaines en matière de surveillance et de riposte en cas d’épidémie dans chacun des pays membres de la CEDEAO mais aussi de favoriser le réseautage entre ces pays .
La formation de ces venus de 8 pays francophones de la CEDEAO répond à cette problématique de faire bloc aux épidémies car elles ne connaissent pas de frontières.
« Aucun pays, à lui seul ne peut assurer la surveillance et la riposte par conséquent, il appartient aux pays africains d’assurer la formation de leurs personnels », renchérit le secrétaire d’Etat chargé de la recherche scientifique et de l’innovation, Urbain Koulidiati, représentant du ministre de l’enseignement supérieur.
Et le directeur général de l’OOAS, Xavier Crespin, de dire dans cet ordre d’idées : « On peut compter sur nos propres moyens, cela n’est plus à démontrer. Cette formation s’est déroulée à Ouagadougou avec des encadreurs qui sont tous des africains ouest. (…) pourvu que nous puisons avoir les moyens financiers et techniques ». Avant d’appeler les différents services ministériels des pays à tirer parti de ces nouvelles compétences.
Par conséquent, Xavier Crespin, annonce l’opérationnalisation d’un centre régional de surveillance et de contrôle des maladies à Abuja au Nigéria et la mise en place des équipes nationales et régionales d’intervention rapide. Les meilleurs stagiaires de la promotion ont été gratifiés de prix et le Burkinabè Seogo Amadou s’en tire avec les prix du meilleur mémoire et meilleur travail de terrain.
Revelyn SOME
Burkina24
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