Ouagadougou : Regard sur ces caniveaux sans « couvercle »
Des caniveaux pour permettre le passage des eaux et empêcher la détérioration des routes, c’est une bonne chose. Mais des caniveaux non fermés ou non couverts posent aussi des problèmes aux usagers qui empruntent les routes et aux riverains. Constat ce 8 février 2018 sur l’avenue du Passoré à Tampouy à Ouagadougou.
Les riverains et usagers de l’avenue du Passoré, route nationale 22, comme certains de leurs concitoyens dans d’autres quartiers de la ville de Ouagadougou, subissent les inconvénients des caniveaux non couverts. Selon les témoignages, il arrive que des conducteurs de camions, voitures, motos se retrouvent dans ces crevasses artificielles destinées à drainer les eaux. Chanceux sont ceux qui ressortent indemnes.
Qu’est-ce qui peut bien expliquer ce qu’on peut considérer comme un travail à moitié fait ? A en croire le maire central de la ville de Ouagadougou, Armand Béouindé, il faudra chercher les réponses dans le coût des investissements.
Le nerf de la guerre
« Dans la technique de la voirie, dit-il, il y a ce qu’on appelle les voies à bitumer et l’assainissement qui accompagne ces routes que nous devons bitumer. L’assainissement est la partie la plus coûteuse dans l’aménagement de la voie. Cet assainissement est composé des caniveaux pour faciliter l’écoulement de l’eau afin qu’elle n’emprunte pas la route pour la détériorer. Mais c’est cette partie qui coûte le plus cher. Dans les plans d’investissement d’aménagement des villes, les gens vont au plus pressé. C’est-à-dire, faire des routes et faire l’assainissement en attendant d’avoir des moyens de pouvoir compléter par les couvertures», a-t-il avancé.
Mais pendant ce temps, les désagréments demeurent nombreux. Par exemple, les riverains des caniveaux sans couvertures sont obligés de trouver des solutions. Alors, planches et autres « ponts » de fortune sont fabriqués pour permettre de rejoindre les domiciles ou les lieux de travail (boutiques).
Poubelle
Par ailleurs, certains habitants voient en ces fosses des poubelles. De sorte que la plupart de ces ouvrages sont devenus de vrais dépotoirs. En plus de la pestilence qui s’en dégage conséquemment, l’une de leurs missions, éviter les inondations, s’en trouve compromise.
Issaka Konfé, tapissier sur l’avenue du Passoré, a fait remarquer que les videurs de déchets viennent au minimum trois fois dans l’année pour racler les ordures qui se trouvent dans les caniveaux. « Mais cela ne résout pas le problème pour autant », a affirmé le tapissier. « A peine vidés, ils se remplissent encore de déchets », déplore-t-il.
Résolution
Le maire de Ouagadougou a laissé entendre que la municipalité n’est pas insensible à ce problème et que des mesures sont prises. « Aujourd’hui, de plus en plus, nous faisons tout pour couvrir une grande partie de tous les nouveaux caniveaux qui sont faits, surtout ceux qui permettent aux gens d’avoir accès à leurs boutiques et domiciles. Nous sommes dans une dynamique [d’aligner] nos voies sur les standards urbains avec des caniveaux qui sont couverts».
Irmine KINDA
Burkina24
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slt tous,pour les caniveau c,est une mauvais gouvernance .