Fonds fiduciaire d’urgence : Des résultats obtenus au bout d’un an
Après une année d’implémentation le Fonds fiduciaire d’urgence pour le Burkina Faso (FFU-Burkina), les organisations membres des cinq consortiums laissent parler les résultats de l’action menée sur le terrain pour plus de résilience.
Le Programme FFU-Burkina a maintenant un an. Il est implémenté depuis mai 2017 par cinq consortiums dont les actions sont orientées vers les populations les plus vulnérables dans les zones frontalières avec le Mali et le Niger. Des régions qui sont gagnées à la fois par l’insécurité et un retard de l’action publique. En chiffres, ce sont 23 projets et 2 recherches financés dont 26 200 000 euros dans des opportunités économiques, 30 000 000 d’euros dans la résilience, 13 200 000 euros dans la gestion de la migration et 103 325 000 euros dans la gouvernance axée sur la prévention des conflits.
Après un peu plus de douze mois de mise en œuvre, les organisations membres des cinq consortiums se sont réunies ce mercredi 20 juin 2018 pour parler bilan. « Il est très bien sur certains aspects », ce qui est déjà une source de satisfaction pour Thierry Barbe, chef de la coopération de l’Union européenne. « En une année, par rapport aux défis de départ, ce n’est pas mal », entonne Marc Sekpon, directeur pays d’Action contre la faim, coordonnateur du consortium Renforcement durable et de matière intégrée de la résilience des populaires vulnérables à l’insécurité nutritionnelle dans la région de l’Est (RESIANE).
Cependant, relève Thierry Barbe, « il va falloir montrer qu’il y a eu un impact de résilience » suite aux actions posées par les cinq consortiums composés d’organisations non gouvernementales et d’organisations de la société civile au profit des ménages dits plus vulnérables. Pour déterminer le degré de vulnérabilité, ces organismes ont mis en place dans toutes ces régions un véritable ciblage de ces ménages.
« Le propre de la résilience, c’est de déterminer les personnes qui sont les plus vulnérables qui ont plus de difficultés à sortir des chocs, indique Marc Sekpon, directeur pays d’Action contre la faim. Le ciblage permet de savoir qui a accès aux prestations. Le fait de savoir qu’il y a des personnes qui sont plus vulnérables que d’autres est très important parce que cela nous donne accès aux personnes qui sont nécessiteuses pour accéder aux prestations du programme ».
De la particularité du Fonds fiduciaire. « Il se focalise sur les zones difficiles d’accès pour lesquelles il faut pouvoir agir vite », défend le chef de la coopération. « Très positif », c’est l’appréciation qu’en fait le diplomate qui se réjouit du travail d’harmonisation entre les cinq groupes qui se sont déployés « très vite » sur le terrain pour apporter l’assistance aux ménages vulnérables ciblés.
De la transparence dans l’utilisation des ressources
Dans le cadre de l’implémentation du Plan national de développement économique et social (PNDES), il est exigé du gouvernement des indicateurs chiffrés de même que la géolocalisation des infrastructures réalisées dans le même cadre. « C’est un enjeu général qui est mis en avant en Europe plus particulièrement qui doit l’être aussi ici, qui est de montrer que face aux défis forts qui affectent les populations d’un pays comme le Burkina Faso, l’argent public d’où qu’il vienne, qu’il soit des partenaires ou de l’Etat, va vraiment au service du traitement de ces défis ».
Du côté européen, rapporte le diplomate, le contribuable s’interroge sur l’utilisation de recettes mobilisées dont une partie est envoyée sur le continent dans le cadre de la coopération et de l’aide public au développement. « Il y a aussi un peu de suspicion en Europe », a admis Thierry Barbe. Pour bien de raisons. Les contribuables se disent ’’cela fait des années que nous envoyons de l’argent là mais les problèmes sont chaque année plus grands’’.
De l’avis du diplomate en poste, cela est le témoignage qu’il y a beaucoup de défis dans les régions du Sahel, du lac Tchad, de la corne de l’Afrique et de l’Afrique du Nord qui bénéficient du Fonds fiduciaire. Pour couper court à ces suspicions, Thierry Barbe a sa petite idée. Il faut pour cela s’assurer que « toute l’action ne soit pas perdue dans des méandres bureaucratiques et administratives et qu’on puisse montrer que ces choses existent vraiment ». Pour autant nuance-t-il, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, car dit-il, « il y a beaucoup de pays qui ont évolué, qui n’ont plus besoin de cette coopération ».
Oui Koueta
Burkina24
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