Guinée : Des centaines d’Africains, dont un Burkinabè, arrêtés
En procédant à cette vaste arrestation à travers le pays, les autorités guinéennes entendent extirper des « infiltrations de corps étrangers », alors que la Guinée est fragilisée depuis plusieurs semaines par une crise politique mais également secouée par la traque d’adeptes d’une société de vente directe.
Dans un communiqué gouvernemental, il a été rapporté que les mardi 22 et mercredi 23 Octobre 2019, les autorités policières ont interpellé 141 personnes « confinées dans des concessions » non loin de la capitale Conakry. Au nombre de celles-ci se trouvait un Burkinabè aux côtés de plusieurs Bissau-guinéens, Sénégalais. Des opérations semblables dans d’autres importantes villes du pays ont porté à 300 personnes mises aux arrêts.
Le communiqué du gouvernement guinéen parle de « récurrence d’infiltration de corps étrangers tant à Conakry que dans des grandes villes de l’intérieur du pays », alors que la Guinée est agitée par des manifestations conduites par la société civile et l’opposition en vue de contrer un éventuel projet de troisième mandat du Président Alpha Condé.
Selon un autre haut responsable du pays ayant requis l’anonymat auprès de notre source, l’action de la police et de la gendarmerie viserait à « débarrasser la Guinée des mauvaises graines qui n’ont rien à faire ici en cette période de troubles ».
Du côté de la Présidence guinéenne, le lieutenant-colonel Fodé Bakary Cissé, a donné une explication fort divergente de la première et qui revient sur les activités jugées douteuses de la multinationale de la vente directe Qnet. Il est reproché à cette société Hong-Kongaise d’avoir attiré en Guinée des jeunes de plusieurs pays et leur aurait vendu des produits divers auxquels ils devraient servir de distributeurs.
Un responsable de la société a dénoncé une « campagne de dénigrement » orchestrée par des autorités guinéennes qui pècheraient par leur ignorance du modèle d’affaire de la vente directe.
« En Guinée comme dans d’autres pays africains, il se trouve que le modèle d’affaire de Qnet est méconnu, ce qui ouvre la brèche à des incompréhensions et à l’assimilation à des modèles illégaux tels que les plans pyramidaux », s’est-il défendu.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina24
Source : Jeune Afrique
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