Campagne agricole 2020-2021: « L’initiative un million de tonnes de riz du président du Faso est en marche » (Salifou Ouédraogo)

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Le ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles  effectue une sortie de suivi de la campagne agricole dans les 13 régions du Burkina Faso. La dernière étape a concerné la région du Centre où il est attendu environ 200 000 tonnes de productions. C’est ainsi que les localités de Tintilou, Koudiéré et Tanghin-Dassouri on reçu le chef du département en charge du monde rural ce mercredi 2 septembre 2020.

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Une saison pluvieuse qui s’est installée tardivement, c’est le constat fait par le ministre en charge de l’agriculture. Un constat qui a suivi une série de visites dans les différentes régions du « Pays des Hommes intègres ». Dans la région du Centre, « plus consommatrice que productrice », le ministre a constaté de visu l’état d’avancement de la campagne agricole.

Un autre objectif poursuivi est celui du contrôle de l’ambition présidentielle qui est de produire 1 million de tonnes de riz. « L’initiative un million de tonnes de riz du président du Faso est en marche. Il y a un engagement massif des producteurs dans ce sens. Tout le monde a valorisé les bas-fonds. Nos équipes ont accompagné les producteurs », a déclaré le ministre en charge de l’agriculture, Salifou Ouédraogo.

« Je crois que tout va aller »

Sur la campagne agricole 2020-2021, le patron du monde rural estime qu’elle avance « surement ». Malgré le retard accusé, la cadence des pluies permet d’espérer une bonne fin de saison. « Nous avons été fortement impressionnés par la campagne agricole au Sahel. Nous pouvons dire que c’est la première région en termes de développement des cultures. Et nous pensons qu’on peut faire des merveilles. En utilisant les différentes techniques et technologies  de maîtrise de l‘eau, de gestion de la fertilité des sols et de l’utilisation des semences améliorées, le Burkina peut s’auto suffire », a soulevé Salifou Ouédraogo.

Salifou Ouédraogo s’est rendu dans le village de Tintilou. Dans un bas-fond rizicole de 30 hectares exploité par une association composée d’environ 320 personnes, le ministre a vu le travail abattu par les populations. Seulement, la réussite de cette exploitation dépend de plusieurs facteurs. Premièrement, tout le travail effectué dépend de la fin de la saison. « Si nous avons des bonnes pluies pendant un bout de temps, je crois que tout va aller », a indiqué Emmanuel Kabré, le porte-parole de l’association Wend-Puiré.

Outre cette contrainte, les villageois rencontrent d’autres difficultés. Et même si elles n’auront plus d’impact sur la campagne qui se déroule, leur résolution sera donc une « très bonne chose ». « Nous avons des difficultés pour avoir les engrais. Aussi, nous avons des puits qui ne fonctionnent pas. Il est difficile d’avoir de l’eau pour exploiter nos terrains la saison sèche », a expliqué Emmanuel Kabré. Et sur place, le ministre a promis se pencher sur ces problèmes afin d’aider cette coopérative qui est constituée à plus de 80% de femmes.

« C’est un travail qui nourrit son homme »

Lamine Zongo a mis en place sa propre technique d’irrigation

Après l’étape de Tintilou, le cap a été mis sur Koudiéré. Dans ce village, le ministre a visité une exploitation de Lamine Zongo. Sur une superficie de 3 hectares, ce cultivateur fait pousser du maïs, des choux, de l’oignon, de la patates douce, de la tomate et du poivron. La particularité de cette exploitation est que Lamine Zongo a mis sa propre technique d’irrigation en place. Ainsi donc, à l’aide d’une moto pompe, il dessert l’entièreté de ses exploitations à volonté. Son souci est celui du coût élevé du carburant. Il souhaite ainsi un soutien afin de passer à l’énergie solaire pour continuer son travail.

Il est important de noter que Lamine Zongo est également éleveur. Une seconde casquette qui lui  permet d’avoir à sa disposition et en quantité suffisante de l’engrais organique. « C’est un travail qui nourrit son homme », a-t-il laissé entendre. En dépit donc des difficultés, ce cultivateur a à sa charge un ménage de plus de 12 personnes. En plus de sa famille, des travailleurs saisonniers participent à rendre son travail rentable.

La dernière étape de la sortie du jour du ministre Salifou Ouédraogo a été  Tanghin-Dassouri. Dans cette commune rurale de Ouagadougou, le ministre en charge de l’agriculture a visité un champ d’expérimentation du phosphate du Burkina. Et de l’avis des exploitants, l’expérience se porte bien. Avec des pluies jusqu’au mois d’octobre, la récolte devrait être bonne dans ces champs de niébé et de maïs. Cependant, une inquiétude subsiste. Elle est celle de la promotion immobilière qui  frappe déjà aux portes de ces exploitations.

Basile SAMA

Burkina 24

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