Extrémisme violent au Burkina Faso : Le GRAAD fait le bilan à mi-parcours du projet « Hope to Resilience »
Le Groupe de Recherche et d’Analyse Appliquées pour le Développement (GRAAD Burkina) a fait le bilan à mi-parcours du projet « Opportunités économiques d’autonomisation des jeunes et résilience à l’extrémisme violent au Burkina Faso » (Hope to Resilience), ce vendredi 23 juillet 2021 à Ouagadougou. Il s’est agi, entre autres, de présenter les résultats intermédiaires de recherches, d’assurer une large dissémination des résultats de la recherche à mi-parcours et identifier les goulots d’étranglement afin d’en trouver les solutions de contournement.
Lancé le 19 février 2021 à Ziniaré, le projet « opportunités économiques d’autonomisation des jeunes et résilience à l’extrémisme violent au Burkina Faso » (Hope to Resilience) vise à contribuer à lutter contre l’extrémisme violent.
Le Groupe de Recherche et d’Analyse Appliquées pour le Développement (GRAAD Burkina) est chargé de la mise en œuvre de ce projet financé par le centre de recherches pour le développement international (CRDI-Canada).
C’est ainsi qu’une étude a été entreprise par le groupe à travers une série d’enquêtes qui a concerné 6 régions et 33 communes. Il a été question pour le GRAAD de trouver les causes de l’extrémisme violent au Burkina Faso.
Ce vendredi 23 juillet 2021 à Ouagadougou, le GRAAD a fait un bilan à mi-parcours. L’objectif était de présenter les premiers résultats de la recherche du projet avec les principaux acteurs, examiner les goulots d’étranglement, afin d’en trouver les solutions de contournement. Alors, l’enquête a concerné 1645 jeunes.
« …des chiffres qui peuvent guider nos politiques dans la création de programme dans la lutte contre l’extrémisme violent »
Le secrétaire exécutif du GRAAD, Dr Gountiéni Damien Lankoandé, a expliqué que l’étude a consisté à trouver les meilleures formules dans la lutte contre l’extrémisme violent.
« L’idée à travers ce projet c’est de livrer des éclairages, des chiffres qui peuvent guider nos politiques dans la création de programme dans la lutte contre l’extrémisme violent », a-t-il précisé.
Selon les résultats à mi-parcours de l’étude, il ressort que le profil du jeune résilient dispose d’un niveau d’éducation relativement élevé, disposant d’un emploi, qui vit dans un milieu où la violence est relativement réduite.
« Ce qui nous permet de confirmer qu’effectivement l’éducation joue un rôle important dans la stabilisation et la construction de l’esprit de paix. Il faut offrir aux jeunes des espaces de développement pour des opportunités économiques. Également, lorsque vous avez des jeunes qui sont épargnés de la violence à long terme, ils sont eux-mêmes résilients et donc des vecteurs de culture de paix », a relevé Dr Gountiéni Damien Lankoandé.
Cependant, le profil des jeunes qui sont non résilients et qui commettent des actes d’extrémisme sont tout à fait le contraire. Selon les conclusions de l’étude, il s’agit d’un jeune sans emploi avec un niveau d’éducation relativement bas et qui a vécu dans un milieu qui a un certain niveau de violence qu’il reproduit.
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« Lorsqu’on regarde très bien, cela marque le niveau des jeunes qui sortent de l’école secondaire et qui n’arrivent pas à s’insérer facilement en termes d’emploi. Ils sortent avec un niveau d’éducation, ils s’attendent à avoir un niveau de vie avec un certain emploi et comme ils l’ont pas, ils ont tendance à verser dans les questions de violence et de l’extrémisme violent », a indiqué le Secrétaire exécutif de GRAAD.
Par ailleurs, il a relevé des points d’amélioration dans la lutte contre l’extrémisme violent. « En ce qui concerne les programmes qui luttent contre l’extrémisme violent, nous avons proposé des points d’amélioration. C’est d’abord au niveau du ciblage. Lorsqu’on regarde les échelles de résilience, ces programmes ont tendance à agir et à intervenir de manière uniforme », a souligné Dr Gountiéni Damien Lankoandé.
En plus, il a préconisé de contextualiser les programmes de lutte contre l’extrémisme violent car les réalités changent d’une localité à une autre.
« Nous attendons beaucoup de ce projet »
Le Directeur de cabinet, du ministère en charge de la réconciliation et de la cohésion sociale, Ludovic Thiombiano, a salué l’initiative.
« Gouverner c’est prévoir, mais prévoir signifie d’avoir une bonne visibilité de la situation. Les résultats à mi-parcours contribueront à éclairer les politiques et à lutter contre l’extrémiste violent. Nous attendons beaucoup de ce projet. Etant donné que le référentiel au niveau national est en cours d’élaboration. Je crois que ces réflexions vont venir consolider ce que nous avons déjà comme matière », a-t-il affirmé.
Jules César KABORE
Burkina 24
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