Burkina : L’ABCE renforce les capacités des journalistes en droits des consommateurs

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L’Association Burkinabè des Consommateurs des services de Consommation Electronique (ABCE) a organisé du 17 au 18 décembre 2021, un atelier de renforcement des capacités des consommateurs et des journalistes, à Ziniaré. Le thème de cet atelier  porte sur « les procédures judiciaires en matière de contrat de consommation et de concurrence au Burkina Faso et dans l’espace UEMOA ».

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En vue de renforcer les capacités des consommateurs et des journalistes sur les procédures judiciaires en matière de contrat de consommation et de concurrence au Burkina Faso et dans l’espace UEMOA, l’association Burkinabè des Consommateurs des services de Consommation Electronique (ABCE) a organisé un atelier à Ziniaré dans le Plateau Central. Cet atelier a réuni une vingtaine de consommateurs et journalistes.

Gabin Kagambega, représentant le président de la CNCC a noté que la CNCC n’a pas de budget autonome.

En effet, depuis l’arrivée de la téléphonie mobile et de l’internet, les désagréments et les plaintes n’ont cessé de faire légion. C’est pourquoi dans ces déclarations, l’ABCE ne cesse d’interpeller sur le non-respect du droit du consommateur de la part des compagnies de téléphonie mobile. D’où l’organisation de cet atelier afin d’informer, sensibiliser et former les journalistes et les consommateurs.

Selon le président de l’ABCE, Seydou Barro, leur action est handicapée par l’inadéquation globale du cadre juridique en ce qui concerne la défense de l’intérêt du consommateur. « On a relevé qu’il y a l’inexistence d’un code de la consommation. Il y a des textes qui ont été présentés ici. Il y a des droits qui sont reconnus aux consommateurs mais ces droits ne font pas l’objet d’un code de la consommation », a-t-il affirmé.

 Il a également noté que l’existence d’un code de la consommation est un canal pour faciliter l’accès des consommateurs aux droits qui sont la première étape lorsqu’il s’agit de débat de la protection dudit droit au cas où il est violé.

L’existence d’un code de la consommation c’est un canal pour faciliter l’accès des consommateurs aux droits selon le président de l’ABCE , Seydou Barro.

 Au cours de ces 48h, plusieurs sous-thèmes ont été abordés. Il s’agit entre autres des généralités sur le cadre juridique du droit de la consommation et de la concurrence, des  procédures judiciaires pouvant être engagées  devant les juridictions stricto sensu et celles pouvant être engagés devant les autorités en charge de la régulation de la concurrence et de la consommation.

Sur le cadre juridique  du droit de la consommation et de la concurrence, Gabin Kagambega, représentant le président de la CNCC, a dans sa présentation noté qu’il n’y a pas de texte spécifique consacré à la protection du consommateur au niveau national.

Il est à noter qu’il y a des procédures qui peuvent être engagées devant les autorités en charge de la régulation de la concurrence et de la communication. C’est pourquoi, Amidou Kobré a laissé entendre qu’au niveau national, il y a la CNCC qui est habileté à jouer ce rôle et au niveau sectoriel, il y a des organismes tels que l’ARCEP et l’ARSE. Il a également ajouté que l’UEMOA a la capacité de réguler de façon internationale.

En ce qui concerne  les modes alternatifs de règlement des différends, Issa  Ouédraogo a annoncé que traditionnellement il s’agit de l’arbitrage, la conciliation et la médiation. Mais il a proposé la création d’une maison de la communication électronique composée du  régulateur, des opérateurs et des consommateurs pour gérer les différends.

Issa Ouédraogo a déclaré qu’il y a des modes qui existent à savoir l’arbitrage, la conciliation

« Une fois qu’on crée cette maison de la communication électronique de la consommation, nous pensons qu’au sein des entreprises, il faille créer un service clientèle qui existe déjà dans certains endroits et associer à ce service un service de consommation pour prendre en compte davantage les préoccupations des consommateurs  et avec un mécanisme hiérarchique. Ça veut dire, si on n’a pas satisfaction auprès des services clientèles, on peut se référer à la hiérarchie et si après ça, on n’a pas gain de cause, on peut saisir la maison de la consommation », a-t-il expliqué en ajoutant qu’en  interne, le délai est fixé à 15 jours et la maison de la communication, le délai maximum est de deux mois.

En rappel, l’ABCE a vu le jour le 31 décembre 2013. Elle  est un organisme de défense des droits des consommateurs en général et des consommateurs des services de communication électronique. Elle regroupe plusieurs  membres et a reçu l’appui financier de l’UEMOA dans l’organisation de cet atelier de renforcement des capacités durant 48h.

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