Burkina Faso : Inclusion des femmes handicapées dans le budget et les politiques de développement de la nation, des associations mènent un plaidoyer

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Le jeudi 3 mars 2022, à Ouagadougou l’Association pour l’épanouissement des femmes et enfants handicapés du Burkina (AEFEHB) présidée par Madame Agnès Consaigniga a convié deux associations alliées dans le cadre d’un plaidoyer. Il s’agissait de l’Association nationale des déficients auditifs du Burkina (ANDAB) dont la présidente est Madame Evelyne Hien Winkoun, par ailleurs Secrétaire générale de l’Association des femmes handicapées auditives du Burkina (AFHA) et du Comité national des femmes aveugles représenté par Madame Linda Zongo, Secrétaire chargée à la Communication. 

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En réalité, la réflexion et les débats autour de ce plaidoyer qui a réuni ces trois structures, s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme, chaque 8 mars, dont le thème national est « Défis sécuritaires, quelles stratégies pour une meilleure protection des femmes » considéré comme une occasion, une opportunité pour passer un message et se faire entendre mais surtout comprendre.

Les objectifs escomptés en menant ce plaidoyer sont la sensibilisation de la société et des autorités à promouvoir les droits des femmes et jeunes femmes handicapées. De les interpeller sur les inégalités et violences auxquelles sont confrontées ces femmes et jeunes femmes quotidiennement. De trouver des voies de recours et les assister afin qu’elles soient autonomes.

Madame Agnès Consaigniga, présidente de l’AEFEHB

Ces objectifs tels que définis ont permis que le thème principal du plaidoyer soit identifié. Il est donc question de l’inclusion de la personne handicapée dans le budget et les politiques de développement durable avec instauration d’un quota pour les femmes et jeunes femmes handicapées.

Les trois structures dans leur présent plaidoyer invitent l’Etat au respect des instruments juridiques nationaux et internationaux ratifiés. Entre autres, ont-elles évoqué la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées ratifiée le 23 juillet 2009.

La loi 012 AN 2010 portant protection et promotion des droits des personnes handicapées adoptée en juin 2010.

Le décret N° 2012 – 824 PRES/PM/MASSN/MEF/MS portant condition de délivrance de la carte d’invalidité en faveur des personnes handicapées au Burkina Faso.

Relativement au dernier décret cité, les associations invitent l’Etat à faire la promotion de la carte d’invalidité qui reste méconnue par les services publics. Toute chose qui enfreint à leur droits et avantages dans les domaines de : la santé, l’éducation, les transports, la formation professionnelle, l’emploi, les sports, loisirs, culture et communication, la participation à la vie politique et publique, l’action sociale.

Aussi, le présent plaidoyer demande aux autorités de revoir l’accès à cette carte d’invalidité dont la procédure s’avère très longue du fait des difficultés liées à l’obtention du certificat médical, l’une des pièces principales pour la demande de ladite carte.

De gauche à droite Mme Agnès Consaigniga, Mme Evelyne Hien Wikoun et Mme Linda Zongo

Le plaidoyer mentionne que l’Etat doit intégrer le handicap et le genre dans tous les projets et programmes de développement et humanitaire. A ce niveau, l’on constate que dans les services publics, l’accès aux personnes handicapées est parfois impossible faute d’inexistence de rampes d’accès avec main courante, d’ascenseurs, de fauteuils roulants adaptés, de signaux sonores pour les personnes malvoyantes… L’inclusion des personnes handicapées n’est donc pas effective.

Aux autorités, les associations demandent de revoir le coût des aides techniques et leur faible disponibilité. En effet ces aides techniques tels que les fauteuils roulants, béquilles, prothèses auditives et orthopédiques, ainsi que d’autres prestations sanitaires pour corriger ou alléger le handicap ne sont pas accessibles financièrement aux personnes handicapées.

    Il est exigé l’accessibilité aux subventions publiques afin de permettre une autonomisation financière. Mieux, il est proposé d’ériger un Fonds spécial destiné aux femmes et aux jeunes femmes handicapées.

 Les trois associations plaident pour la restauration de la Journée des personnes handicapées célébrée tous les 3 décembre de chaque année.

Par Serge Ekra DelaFaurce

Correspondance particulière pour Burkina24

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