Burkina : « Quand on parle d’élection, ce n’est pas avec les armes » (Me Bénéwendé Stanislas Sankara)

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A la suite de la rencontre tenue avec le Premier Ministre le mercredi 29 juin 2022 sur l’agenda de la transition, l’Alliance des partis de l’ex majorité présidentielle (APMP) a animé un point de presse ce vendredi 1er juillet 2022 à Ouagadougou. L’ex majorité a dénoncé un mépris à son égard.

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Les partis et formations politiques de l’ex-majorité présidentielle (APMP) se sont prononcés sur la situation nationale et sur la rencontre d’information initiée par le premier ministre sur la feuille de route de la transition.

Alassane Bala Sakandé, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et chef de la délégation de l’APMP, a fait savoir que le contexte national reste marqué par la recrudescence des attaques terroristes.

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« Face à ce sombre tableau clinique de la vie nationale et à la détresse des populations, contre toute attente, les autorités de la transition ont choisi de verser dans une fâcheuse rhétorique et une abominable communication tendant à occulter des réalités qui rythment le quotidien des Burkinabè.  Il est temps que les autorités de la transition cessent de ruser avec les attentes légitimes de notre peuple en s’inscrivant dans une démarche politique vertueuse et inclusive en lien avec le vivre-ensemble et la cohésion nationale dont l’un des premiers actes consiste en la libération totale et sans conditions du Président Roch Marc Christian Kabore », a-t-il lancé.

Concernant la rencontre avec le premier ministre le mercredi 29 juin 2022, Alassane Bala Sakandé a indiqué qu’il a eu du mépris à leur égard.

« C’est dans un tel contexte de faillite généralisée et de tâtonnements au sommet de l’Etat que la classe politique a été conviée le mercredi 29 juin 2022 à une rencontre d’information avec le Premier Ministre et ses collaborateurs autour d’un document intitulé « feuille de route de la transition ». Pour l’intérêt supérieur de la Nation et soucieuse d’une sortie de crise heureuse, notre Alliance a répondu présente à cette rencontre malgré les conditions et méthodes cavalières de convocation à ladite rencontre qui dénotent, si besoin en était, un certain mépris à l’égard de certaines composantes de la vie nationale. En dépit de notre engagement pour un retour à une vie constitutionnelle normale, comme prévu par la Charte de la transition, il nous a été servi une simple et superficielle rencontre d’informations en lieu et place d’une réunion de concertations autour d’un chronogramme, surtout électoral, que nous étions légitimement en droit d’espérer »,

(Alassane Bala Sakandé)

En plus, il a invité le facilitateur de la CEDEAO à élargir sa base de discussion afin de prendre toutes les composantes du pays. Egalement, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, membre de l’APMP, a précisé que le contact a été pris par SMS.

« Le contact a été pris par SMS tout juste la veille pour nous demander d’envoyer une délégation composée de 10 membres au nom de l’ex APMP. L’ordre du jour était dubitatif pour finalement se préciser comme étant une rencontre d’information sur l’agenda de la transition. Il (premier ministre) a fait faire un exposé par un comité dit expert sur un agenda qui s’installe sur 36 mois avec des dates prévues pour des élections », a-t-il relevé.

A l’écouter, il s’agit de la date de 24 décembre 2024 pour un référendum et celle du 25 février 2025 pour des élections couplées présidentielles et législatives.

« Nous déplorons cette façon de faire qui n’honore ni le pouvoir militaire, ni la classe politique. Quand on parle d’élection ce n’est pas avec les armes, mais les partis politiques qui sont intéressés. Le président de la CENI était là et on ne lui a pas donné la parole. C’est insultant. C’est irrespectueux. C’est une inconsidération de notre peuple », a déploré Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

A noter que le facilitateur de la CEDEAO, le président nigérien Mahamadou Issoufou, arrive ce vendredi 1er juillet 2022 à Ouagadougou dans le cadre d’une préparation d’un sommet pour le 3 juillet 2022.

Jules César KABORE

Burkina 24

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