«Aucun opérateur économique n’a jamais donné un milliard à l’État burkinabè pour acheter des armes », (Pascal Zaïda)

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Ce mercredi 31 août 2022 à Ouagadougou, les membres de la Coordination Nationale pour une Transition Réussie (CNTR) se sont prononcés sur la situation nationale. Ils notent une évolution positive au niveau sécuritaire, mais ils reconnaissent que la situation nationale reste préoccupante surtout avec la flambée des prix des produits de première nécessité et la crise humanitaire.

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Réagissant sur la situation sécuritaire, Pascal Zaïda, membre de l’Assemblée Législative de Transition, par ailleurs président de la CNTR a laissé entendre que le lieutenant-colonel Damiba est un « envoyé de Dieu » venu pour sauver le Burkina Faso sur le plan sécuritaire.

« La question sécuritaire qui est leur leitmotiv aujourd’hui évolue de façon progressive. Que vous le voulez ou vous ne le voulez pas c’est comme ça. Il a donné un rendez-vous, je crois qu’il va se prononcer d’ici le 2 ou le 3 (septembre, ndlr) dans tous les cas, il (Damiba) va s’adresser à la Nation », a-t-il repliqué.

Toujours sur le plan sécuritaire, Pascal Zaïda a rassuré que les choses bougent positivement sur le terrain. « Au plan sécuritaire, il est loisible de constater que les efforts de nos vaillantes forces combattantes tendent à fragiliser la capacité de nuisance des groupes armés terroristes qui, aux abois désormais, s’en prennent lâchement et misérablement aux symboles et biens de l’Etat et aux populations civiles », a-t-il clamé.

Pour lui, c’est le moment de vaincre la bataille psychologique. Il a d’ailleurs évoqué le redéploiement des populations déplacées dans certaines zones d’origine. « Car désormais ce sont des munitions de la psychose que les groupes armés utilisent. En effet, les menaces et les chantages sont devenus monnaies courantes chez les froussards aux accoutrements de barbares bohèmes », a-t-il ajouté.

Ainsi, le président de la CNTR a souhaité que les forces de défense et de sécurité se rapprochent de plus en plus des populations afin de les rassurer et de les encadrer dans le cadre de la veille patriotique. « Dans ce sens, nous saluons l’œuvre de réorganisation des forces armées nationales entreprise sous la férule du président de transition, Paul Henri Damiba, afin de parvenir à un maillage efficace du territoire et à une réduction des mouvements des groupes armés terroristes », a-t-il dit.

Quant à la question humanitaire, Pascal Zaïda a noté qu’elle demeure préoccupante. C’est en ce sens qu’il a appelé à une solidarité agissante au plan national qu’international pour parer à la situation. « Nous lançons un appel à une solidarité agissante tant au plan national, régional qu’international. Nous devons travailler à apporter toute l’aide et l’assistance humanitaire nécessaire aux personnes déplacées internes. Ce sont nos pères, nos mères, nos frères, nos sœurs, nos enfants, bref ce sont des Burkinabè pour lesquels nous devons travailler pour qu’ils vivent dignement malgré la situation difficile qu’ils traversent », a-t-il lancé.

Par ailleurs, le président de la CNTR a dénoncé l’ingérence des hommes d’affaires dans la question politiques. « Nous mettons en garde donc les hommes d’affaires dont la gloutonnerie n’a pas de limite que leur volonté de se lancer en politique risque de nuire à leurs affaires. La politique aux politiciens, les affaires économiques aux hommes d’affaires, et les moutons seront bien gardés », a-t-il déclaré en ajoutant qu’aucun homme d’affaires n’a jamais donné de l’argent à l’Etat pour s’acheter des armes.

« Si on laisse ces hommes s’immiscer dans la politique, le Burkina Faso va s’enflammer. On n’en a pas besoin. Voilà pourquoi, on prévient, on demande à ce qu’ils n’ont qu’à s’occuper des affaires. Aucun opérateur économique n’a déjà donné un milliard à l’Etat burkinabè pour payer les armes pour sécuriser le pays. Aucun opérateur économique n’a déjà employé plus de 2 000 ou 5 000 personnes dans ce pays (…). Lorsque vous partez vers la conquête du pouvoir d’Etat, c’est pour faire quoi ? C’est pour préserver vos acquis qui ne sont que des lobbys privés. Est-ce que ça rentre au Burkina Faso ? Non. Que ce soit le message d’EBOMAF, il est exclu d’office (…) », a-t-il terminé.

Willy SAGBE et Micheline OUEDRAOGO

Burkina24

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