Tribune | « Capitaine, il est temps que vous changez la donne » (Abdoudramane Sawadogo)

Ceci est une tribune de Abdoudramane Sawadogo sur l’actualité nationale.

Au Capitaine Ibrahim TRAORE,

Vous seul pouvez changer la donne. En effet, si certains ont gagné la bataille médiatique, s’octroyant la lutte du peuple insurgé. Si certains ont compris bien longtemps le jeu qu’en restant à la maison ils seront aujourd’hui les maitres du jeu lors de ces assises ; contrairement à nous qui avons bravé tout danger, avons abandonné notre titre de président de parti, avons abandonné nos familles pour cette veillée dans la nuit du 1er au 2 octobre 2022 et lutter avec corps et âme parce que nous croyons à votre volonté et à la volonté du peuple à vouloir changer les choses.

Capitaine, il est temps que vous changez la donne. Je suis offusqué que ces assises nationales soient animées par presque les mêmes personnalités politiques, presque les mêmes organisations de la société civile. Vous pourrez peut-être dire qu’ils sont indispensables pour une assise inclusive. Mais à chaque fois, nul ne donne l’occasion aux jeunes partis politiques de s’exprimer et de donner leur point de vue.

Chaque fois, ce sont les mêmes manigances, les coup bas et au final, peut-on toujours espérer avec cette vieille classe politique, ou avec ces jeunes qui n’ont de carrière que dans la politique ?

Les puissants nous écrasent toujours. Pourtant, il est temps qu’on écoute cette jeunesse d’hommes politiques qui a de véritables idées pour changer les choses et faire avancer le pays. Hélas ! c’est comme d’habitude.

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Nous n’avons pas eu la chance de faire valoir nos idées, mais nous restons toujours sur notre position du MPSR1 au MPSR2 : Suppression ou gratuité du mandat à l’ALT, la réduction du nombre de ministres, la réduction réelle et sincère du train de vie du futur gouvernement.

Chacun lutte pour avoir une place pour manger sous le dos du peuple, pendant que les populations sont en train de mourir de faim, pendant que des soldats sont en train de mourir au front.  A quand le changement ? J’espère que votre intelligence académique vous permettra de faire attention aux vautours qui planent déjà autour de vous. Je vous souhaite bonne chance et beaucoup de courage car je sais combien, il est difficile d’être patriote dans un pays comme le nôtre.

La victoire appartient toujours à celui qui écoute son peuple.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso

Abdoudramane SAWADOGO