SIAO 2023 : Des chaussures en Kôkô Donda, de l’Attiéké, du tapioka venus de Bobo
Depuis le 27 janvier 2023, les artisans sont sous les feux des projecteurs, et ce, grâce au Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO). Venus d’horizons divers, les artisans exposent leurs savoir-faire. Pour cette 16e édition, il faut savoir que la capitale économique du Burkina, Bobo-Dioulasso, n’a pas manqué à l’appel.
Prôner le mérite des artisans, c’est le credo du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou. Pour cette 16e édition, les acteurs ont une fois de plus tenu leurs paris. En masse, ils se sont déportés pour le grand rendez-vous artisanal.
Batassang T. Marc est maroquinier. Venu de la région des Hauts-bassins, pour sa toute première participation, il expose des chaussures qu’il confectionne lui-même. « J’expose des chaussures, des souliers, des chaussures personnalisées en tissu local Kôkô Donda, des chaussures recyclées avec la semelle en pneu, des chaussures montantes en cuir daim. Nous avons aussi pensé aux femmes, nous avons des ballerines », cite Batassang T. Marc.
Déjà à quelques jours d’exposition, il est plus ou moins satisfait de cette 16e édition. Même si le marché quant à lui est au ralenti, il arrive tant bien que mal à écouler quelques produits.
« Nous ne pouvons que rendre grâce à Dieu, parce que nous arrivons à vendre quelques paires. Nous savons que d’une manière générale ce n’est pas facile. Nous connaissons, tous, le contexte que le pays traverse, mais nous pouvons dire que le marché est acceptable », s’exprime-t-il.
Alors que l’attiéké d’un point de vue général est un produit propre à la Côte d’Ivoire, il faut savoir que ce produit depuis sa labélisation au Burkina Faso ne s’impose pas mal. Lors de cette 16e édition du SIAO, Samuel Sedoungo, venu de Bobo-Dioulasso, en fait son centre de commerce.
Farine de manioc, le tapioka, le gari sont également disponibles dans son stand. Déjà pour sa première participation, il trouve plus que nécessaire de prendre part au SIAO au regard des nombreuses opportunités qui en découlent.
« Déjà, le SIAO est une plateforme très importante pour toute entreprise qui œuvre dans l’artisanat. Le SIAO est aussi important pour l’expansion de l’entreprise, parce qu’avec les contacts, il peut avoir des financements qui peuvent aboutir », reconnait-il.
A travers l’exposition de l’attiéké, il promeut le consommons local, qui est d’ailleurs l’une des missions du gouvernement. Déjà pour sa première fois au salon de l’artisanat, il s’est fait une recette assez acceptable. Il salue la tenue de cette 16e édition, surtout l’organisation.
Pas de difficultés majeures pour ces exposants, excepté bien sûr la non mobilisation des festivaliers. Ce qui ralentit évidemment le marché. « Sur place nous n’avons pas de difficultés majeures, seulement, c’est l’engouement.
Ce n’est pas comme les éditions passées où les gens rentraient beaucoup, même les médias, lorsque les organisateurs nous disaient c’est plus de combien de visiteurs, mais nous ne les voyons pas pour le moment. Déjà au tour de 19 heures, les gens sont carrément au dehors, ça fait que la vente est un peu faible », déplore Batassang T. Marc.
D’un point de vue général, la mobilisation autour de cette édition est assez timide, cela s’explique peut-être par la « Janviose » qui continue de faire parler d’elle…
Sié Frédéric KAMBOU
Burkina 24
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