Athanase Moussiané, le colosse des arènes !

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1994 à 2008. C’est 14 ans de règne. C’est l’ère Athanase. D’abord surnommé le Buffle du Sourou, ensuite le Taureau du Nayala, c’est un lutteur atypique qui a révolutionné les arènes. Gestes techniques, rapidité, finesse, courage, c’est le prototype d’un champion de la lutte qui ne connaît pas de match nul dans un combat. De son village Nion au Kazakhstan et en Russie, c’est un parcours parsemé de bons souvenirs que retient Athanase Raoul Moussiané, aujourd’hui ancienne gloire de la lutte traditionnelle au Burkina Faso. Portrait ! 

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Athanase Raoul Moussiané est une ancienne gloire de la lutte traditionnelle au Burkina Faso. Jadis une véritable « bête des arènes » de lutte dont la renommée a dépassé largement les frontières de son Faso. Un homme au physique d’un véritable buffle africain. Sa réputation transcende son époque et habite encore plusieurs générations. Athanase Raoul Moussiané a marqué incontestablement d’une tache indélébile l’histoire de la lutte traditionnelle, sport favori de ses ancêtres Sanan (Samo).

Un sport qui allie force physique, habileté et intelligence. Basée aussi sur la défiance, la lutte est une question de génération et de succession en pays San. Mais, Athanase a maintenu la dragée haute et est resté maître incontesté de sa génération. Il a été pendant longtemps la figure de proue de la lutte traditionnelle au Burkina Faso. Aussi, demeure-t-il l’un des rarissimes champions à trôner sur les arènes pendant plus de 10 ans.

Athanase Moussiané, le Taureau du Nayala, ©Burkina 24 janvier 2024, à Ouagadougou

Dans ces années de gloire, Athanase Moussiané était une saillie musculaire impressionnante. On se souvient, avant chaque combat, le spectacle de déstabilisation qu’il inocule à ses adversaires qui restent tétanisés.

Athanase, c’était la poussière qui monte sous ses pieds, à l’image d’un vrai taureau rompu au combat, et l’adversaire qui tremble à la mime du couteau qui va lui trancher la gorge, le tout accompagné des sifflets de victoire. Athanase dans l’aire de lutte, ce sont des pas composés de petits sauts tantôt alternés de grands pas en avant, et d’un cloche-pied en arrière, le tout en harmonie avec le rythme joué par les griots.

C’est toujours Athanase qui fait peur aux autres, selon les mots de Nicolas Paré, successivement, ancien directeur technique, ancien secrétaire général et ancien président de la fédération burkinabè de lutte entre 1998 et 2012. Le taureau du Nayala, ce surnom, fortement caractérisé par sa charge imagée, sert aussi à identifier le lutteur et exprimer sa signature de combat. C’est le champion Athanase Moussiané, lui-même qui a popularisé ce geste provocateur.

L’exécution des pas est accompagnée de mouvements énergiques réalisés avec le haut du corps, notamment les épaules et la poitrine. L’héroïque lutteur avait une attitude particulière quand il cherchait ses combats.

« Il s’arrêtait au milieu de l’arène, indexait successivement des côtés nord, sud, est et ouest du public, et passait sa main sous sa gorge, pour signifier qu’il n’y a personne pour le défier », se souvient encore le journaliste de sport, spécialisé en lutte, Rufin Paré.

Athanase Moussiané, 13 fois champion national 

Très compétitif et hautement courageux, Athanase a bouleversé l’ordre dans les arènes seulement à l’âge de 20 ans. Arrivé tel un taureau chargé à bloc dans le monde de la lutte, Athanasse contredit la gloire autocratique du coriace Ibrahim Toé dit « Bourè de Biba ». Il refroidit les honneurs du titan Issa Zanté, soumet Koutou Siriki, viole allègrement le pouvoir Labo Mikafo, ce Nigérien incontesté de l’arène africaine en son temps.

Doté d’un talent ravageur, Athanase Moussiané rafle tout et remporte tout : les honneurs, les prix, la reconnaissance populaire… Bref, les récompenses glanées par cette force de la nature sont sans limite : médailles, motos, vélos, charrues, moulins, argent…

On peut dire sans hésiter qu’il a marqué de par ces prestations ce sport favori et atypique qui regroupe plusieurs cultures et nations (NDLR, la lutte traditionnelle). Athanase Moussiané, c’est treize (13) fois champion national, deux (02) fois champion d’Afrique, trois (03) fois vice-champion d’Afrique, une (01) fois champion international en Russie, etc.

Les origines d’un intrépide lutteur

Mais Athanase Moussiané n’est pas un parvenu dans la lutte. Nion, village de la commune de Toma, province du Nayala, demeure une source intarissable qui a éclos des Champions de la lutte traditionnelle dont Athanase Moussiané, le nom le plus populaire de l’histoire de la lutte traditionnelle au Burkina Faso.

Nion, village natal de Athanase Moussiané, ©Burkina 24 janvier 2024, à Ouagadougou.

Véritable culte, ce sport est célébré dans le pays San avec faste. D’ailleurs, savoir lutter est comme une nécessité en pays San. La légende raconte qu’il existait autant d’arènes que de grins de causerie en pays San. C’est dans cette atmosphère, somme toute assez particulière, que s’est forgée et imposée l’image de celui que tout le Burkina Faso a affublé du surnom de « Taureau du Nayala ».

De la lutte nocturne… 

Né le 26 octobre 1974, Athanase Moussiané a fait son enfance entre son village Nion, Bobo-Dioulasso et Toma. Le jeune Athanase est passé par la lutte nocturne comme tout enfant du pays San. Instance d’école où les jeunes des quartiers s’affrontent au clair de la lune. Jusqu’en 1993, le prince des arènes défiait de village en village.

Après les récoltes, le pays San vivait au rythme de la fête du nouveau mil appelée Oudizon. Pendant ces occasions, la lutte oppose les villages entre eux. Ce sont des instances de confirmation du talent montant sous les yeux de sa communauté. La lutte c’est un défi. Il faut défier le champion pour installer son règne. « Il faut le faire pour avoir la confiance de ton village d’abord, et après la confiance de ton département et de ta province, ainsi de suite », souligne Athanase Moussiané.

En 1994, le jeune prodige, l’espoir de la lutte, et virtuose des arènes, s’est retrouvé à Bobo-Dioulasso lors de la Semaine nationale de la Culture (SNC). Après la confirmation au niveau national, la voie de l’extérieur s’ouvre à Athanase. Sénégal, Guinée, Côte d’ivoire, Bénin, Niger, Togo, Russie, Kazakhstan, etc.

Très jeune, son dos refusait le sol. Il n’avait que 20 ans, 1,70 m pour 70 Kg. Athanase impose sa suprématie devant ses grands frères. Il est sélectionné pour participer au championnat africain à Niamey en 1995, il avait 21 ans.

Depuis lors, Athanase a toujours convaincu les sélectionneurs. Dans les années 1994 au niveau national, la lutte s’identifie à un nom. Ibrahim Toé de Biba dit « Bourè ». Celui-ci régnait en maître. Champion incontesté de la lutte traditionnelle à l’époque.

De 1994 jusqu’en 2008, Athanase a établi son règne

« Athanase, je l’ai découvert dans les années 1995 dans la lutte nocturne à Koin. Nion, Sawa étaient venus à Koin. Ils ont lutté de 23h jusqu’à 5 heures du matin. Le lendemain c’était le Oudizon de Toma. Ce jour, Cheick Karambiri le fait affronter à Zanté Issa de Saoura. L’un des vieux champions de la sous-région. Et Athanase l’a terrassé. Ensuite il le fait affronter à Toé Boureima de Biba, mais Boureima l’a terrassé », a souligné Nicolas Paré.

Le champion Athanase seul détenait le secret de ses tactiques de combat. « Dans l’arène, il faut dominer doublement l’adversaire en confiance. Car avec la peur, tu perds le combat à moitié. Depuis mon jeune âge jusqu’à laisser la lutte, je ne connais pas les combats de match nul, où il faut voir par point », dit-il.

Hermann Koané (colles vertes) et Yala Koro Charles Etienne, anciens lutteurs, camarades de Athanase Moussiané. ©Burkina 24 – janvier 2024, à Nion dans la province du Nayala

Le 15 janvier 2024 à Nion, Yala Koro Charles Etienne, également ancien lutteur, se remémore ses qualités intrinsèques du grand Athanase, son compagnon de lutte. « Quand Athanase entre dans l’arène, il montre qu’il n’a peur de personne et c’est tout le monde qui doit avoir peur de lui. C’est un lutteur courageux qui croit en lui-même », confirme-t-il.

Au championnat national, je retiens que Athanase a perdu deux fois

Nonobstant, Athanase a eu quelques genoux fléchis face à Baguirou Balibié et Toé Dénis de Kawara pour les plus marquants. « Au Championnat national, je retiens que Athanase a perdu deux fois. Une des fois c’était contre le Tigre du Sourou, Denis Toé. Il a commis une erreur et les journalistes sportifs avaient dit en son temps que c’est l’erreur qui tue le bandit chef. Et aussi, en 2006, je pense que c’était son dernier combat au plan national à Toma et Baguirou l’a terrassé. Je me rappelle quand j’ai eu un entretien avec Baguirou, il a dit qu’il était sur un boulevard. 

Athanase n’étant plus là, il pensait que personne d’autre ne pouvait le soumettre dans l’arène. Mais c’était mal compté sur Hermann Koané qui disait qu’en fait c’est Athanase qui plaisantait avec Baguirou et le combat, s’il a trop duré avec Baguirou, c’était une minute. Et lui, il le soulevait pour taper à terre sérieusement. Donc Baguirou a dit que ce sont les Athanase et les Herman qui ont gâté sa lutte », rappelle Rufin Paré, journaliste et grand amoureux de la lutte.

Cette défaite face à Baguirou Balibié sous les yeux du public de Toma a déferlé la chronique, toujours selon le journaliste Rufin Paré. Cela a paru comme une corne cassée du taureau. Mais il s’en est vite remis. Quoi qu’on dise, le vieux lion ne broute pas l’herbe. Athanase a pu s’imposer jusqu’en 2008. Mais Athanase Moussiané à l’international, vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. Il en tire les plus beaux souvenirs de sa carrière. Surtout sa victoire sur Labo Maikafo, trois fois champion du Sabre national au Niger, au championnat d’Afrique au Togo en 1996.

« Tout le monde le craignait, même les Sénégalais. Et c’était un défi que je m’étais donné pour me faire surclasser dans sa catégorie et pouvoir l’affronter. Quand je l’ai terrassé, personne ne croyait, et moi-même je n’y croyais pas », exprime Athanase Moussiané.  « Quand Athanase l’a terrassé, il ne pouvait pas marcher. C’est l’une de ses victoires qui m’a fait plaisir. Ce jour, il (Labo Maikafo, ndlr) a déclaré à RFI (NDLR, Une radio) que lui, il s’est fait terrasser par Athanase du Burkina Faso, que lui, il mettait fin à sa carrière. Et il a effectivement mis fin à sa carrière », ajoute Nicolas Paré, ancien président de la fédération de lutte.

Aussi, le taureau a eu des combats acharnés avec des Sénégalais à plusieurs reprises. Il a d’ailleurs remporté la médaille d’or de la francophonie face à un Sénégalais en 2005. Explique-t-il, « avant d’aller l’affronter, moi-même j’avais confiance en moi. J’étais bien préparé et ça été tellement rapide de le terrasser, cela a surpris les gens.

Ça n’a même pas fait une minute de lutte, le temps qu’il va se rendre compte je l’ai pris ». Et Nicolas Paré de renchérir, « il a soulevé le gars, et toute l’arène des jeux traditionnels de Niamey était debout. Et c’était la médaille d’or pour le Burkina Faso ».

Il reconnaît en toute modestie des victoires alternées d’échecs face à des Sénégalais. En somme, l’époque de Athanase a donné une place au Burkina sur l’échiquier international en matière de lutte. « Le Burkina Faso avait la troisième place après le Sénégal, le Niger. En son temps, si le Sénégal et le Niger devraient affronter le Burkina Faso, ils craignaient le Burkina Faso», confie-t-il.

L’ancien président de la fédération de lutte est affirmatif là-dessus, car dit-il, « ce fut une belle génération d’or. Une génération qui a fait parler de la lutte au Burkina Faso. Cette génération qui a fait découvrir la lutte au niveau de notre pays. Surtout Athanase qui a été champion d’Afrique. Il a tiré vers le haut la génération qui l’a rattrapée. Koané Herman, Konané Basile, etc. ».

C’est Athanase qui a eu le premier tricycle au Burkina Faso grâce à la lutte

La plus grosse somme remportée par Athanase est de 1 500 000 F CFA. C’est lors du tournoi de lutte traditionnelle, Cauris d’or, organisée par la Banque agricole et commerciale du Burkina Faso. 9 motos remportées, plus de 11 vélos, des charrues, des tonnes de ciment, plus d’autres matériaux de constructions, etc.

Pour Athanase, le partage est une valeur sociale importante. D’ailleurs, son petit frère du village Hermann Koané, ancien prince des arènes, loue toujours le caractère social d’un champion hors pair. « Ce qu’il gagnait, c’est pour nous tous. Il partageait », souligne-t-il avant de préciser, « on s’est affronté au moins 5 fois, mais il m’a toujours terrassé. De tous les champions que j’ai connus, Athanase était un fin technicien », reconnaît-il.

« Athanase était sans façon. Tout ce qu’il gagnait en lutte, il le dépensait. Ce que Athanase a eu dans la lutte en liquidité et en matériel, je peux l’évaluer à 15 millions de F CFA. Mais c’était quelqu’un qui était très social. Il m’a dit un jour, ce que moi je gagne en lutte il faut que tout le monde bénéficie de ça. Et c’est ça qui me donne le succès. Donc, c’est le côté social de Athanase qui l’a fait dépenser sa fortune », soutient Nicolas Paré.

L’histoire de la lutte se raconte à travers les acteurs. Elle est d’autant plus intéressante si on l’écoute à la source avec des témoins vivants. Nous voici donc à Nion, un village de la commune de Toma. Ce village mythique était le fief de la lutte en pays San.

François Moussiané, fier de son fils

La lutte est un héritage des Sanan (Samo). Un champion en lutte succède à un champion. Athanase est né dans la lutte, selon les mots de son géniteur François Moussiané, un vieux héros des arènes qui ne tarit pas de souvenirs de cette discipline qu’il a tant aimée. À son fils, il doit la fière chandelle.

Nion ou le village des lutteurs a-t-il la formule magique ? « Même s’il y a le wak, dans la lutte, le wak ne prend pas les jambes. A notre enfance, les enfants de Nion s’entrainaient beaucoup sous les manguiers et au bord du marigot. 

Si tu mets ta foi et tes forces dans la lutte, tu gagnes. Il faut connaître les techniques de l’adversaire et s’en méfier. Sinon il n’y a pas de secret », répond-t-il. Pour lui, la lutte est aux Samos ce que les arts martiaux sont aux Asiatiques.

François Moussiané, papa de Athanase Moussiané. ©Burkina 24 janvier 2024, à Nion dans la province du Nayala

« Nous ne donnons rien aux enfants pour qu’ils aillent lutter. À part le tô qu’ils mangent, nous les bénissons afin qu’ils puissent avoir le bon nom et retourner avec joie. Quand il (NDLR, Athanase) était petit avec moi à Bobo Dioulasso, à l’école, un enfant ne peut pas le terrasser.

Même s’il fait la bagarre avec ses camarades, ils vont se regrouper contre lui seul mais peine perdue. Je me rappelle une femme qui est venue m’injurier qu’on lave nos enfants avec des décoctions voilà pourquoi ils sont si forts, alors qu’il n’en est rien », témoigne Dimanche Moussiané, la génitrice de Athanase Moussiané.

Dimanche Moussiané, maman de Athanase Moussiané. ©Burkina 24 janvier 2024, à Nion dans la province du Nayala

La situation sécuritaire porte un coup dur à la pratique de la lutte

Ce vieux pratiquant observe impuissamment une dénaturation de la lutte. Aussi, voit-il avec amertume la situation sécuritaire qui n’épargne pas les arènes. En plus, les anciens s’éloignent des arènes car la jeune génération ne les convainc pas. Qu’à cela ne tienne, le nom de Zon Drissa de Yé et de Bazongo Karim sont sur toutes les lèvres.

Coup de poignard pour les amoureux de lutte qui assistent à l’éclipse de leur art. En cette année après Toma, il n’y a que le village de Koin qui a pu tenir sa lutte de Oudizon. Dans la matinée du 16 janvier 2024 à Biba, l’immense lutteur Ibrahim Toé reconnait toujours les qualités d’un jeune prodige et audacieux qui était sur ses heures de gloire.

« Moi j’ai commencé la lutte en 1992. J’ai été champion 6 ans d’affilée. La 7e année, c’était l’avènement de Athanase. Et on se partageait la gloire. Personne n’a pris un trophée face à moi à part Athanase. La seule personne avec qui moi je pouvais lutter faire trois minutes, c’est Athanase. Mais moi j’ai terrassé Athanase 3 fois et Athanase m’a terrassé 1 fois », se souvient-il.

Aussi Nama Célestin dit Dikio de Zouma, ancien lutteur et actuel encadreur des lutteurs du Nayala a fait carrière aux côtés de Athanase Moussiané de 2001 à 2008. Il confesse un lutteur hautement technique, modeste et socialement humain. « Au Burkina Faso, c’est lui qui était le champion pendant une dizaine d’années. Il était calme, simple et s’il gagne l’argent, c’est tout le monde qui bouffe », se résume-t-il.

Nama Célestin, ancien lutteur et l’actuel encadreur des lutteurs du Nayala , ©Burkina 24 janvier 2024 à Toma

La gloire et les honneurs étaient la flamme de la lutte en son temps. « C’est une fierté d’aller représenter le pays. Le plus important c’est de grouiller venir avec quelque chose au pays. C’était notre objectif. Une fois que vous revenez avec des médailles, nous, on accrochait la médaille pour tourner avec ça au village », a fait entendre Athanase Moussiané.

De ses dires, il a tiré profit pour s’installer socialement. « J’ai réalisé des choses grâce à la lutte. Au début ce n’était pas le but mais avec la suite c’est devenu quelque chose. Je suis chez moi, je m’occupe de ma famille, je paie la scolarité de mes enfants. Mon but n’était pas l’argent mais la gloire », insiste-t-il. D’ailleurs d’aucuns le disent, il doit sa carrière policière à la lutte, mais ce n’est pas forcement l’avis de Athanase.  

 Laisser la place aux jeunes… 

Chaque chose a son temps, dit-on. Il fallait partir pour laisser la place aux jeunes. En 2008, la fédération décide de faire de lui l’entraîneur national de lutte. Il s’y consacre jusqu’en 2012.

Comme reconnaissance officielle, Athanase Moussiané est décoré en 2002 Chevalier de l’Ordre du mérite de la jeunesse et du sport. Il reçoit également une reconnaissance en sa qualité de personnalité ayant marqué l’histoire de la Semaine nationale de la Culture (SNC), en 2016 à Bobo-Dioulasso.

Athanase, lors d’un entretien avec Burkina 24 à Ouagadougou en janvier 2024

Pour préparer la relève de la lutte, Athanase assurait l’encadrement technique au centre Les Genêts (Un centre autrefois basé à Ouagadougou). Un autre projet occupe actuellement son esprit. Celui d’avoir son propre centre pour encadrer les jeunes lutteurs.

C’est un honneur pour le champion de voir des jeunes s’identifier à lui. À nos jours, Sous-brigadier de Police municipale, Raoul Athanase Moussiané ou « Le Taureau du Nayala » fut et reste une icône de la lutte traditionnelle au Burkina Faso.

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Akim KY  

Burkina 24  

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