7e édition du Salon international de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage (SIAEL) : Des acteurs magnifiés
En marge de la 7e édition du salon international de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage (SIAEL), plusieurs acteurs du monde rural ont été primés, ce samedi 24 février 2024, pour leurs prouesses dans les sous-secteurs concernés. Les prix sont composés de trophées, d’enveloppes qui varient de 100 000 FCFA à 2 500 000 FCFA et du matériel.
La 7e édition du salon international de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage a connu un franc succès par rapport aux éditions précédentes, selon les organisateurs de l’événement.
Une des innovations apportées lors de cette édition, c’est l’institutionnalisation des prix Kuūri pour magnifier les acteurs des trois domaines. C’est au total 9 prix officiels, en raison de trois prix (Kuūri d’or, d’argent et de bronze) par chaque sous-secteurs. Outre, les 9 prix officiels, il y a eu plus d’une dizaine de prix spéciaux qui ont été décernés aux acteurs.
Lassané Sawadogo, éleveur, compte de milliers de têtes d’ovins et de caprins dans plusieurs fermes à travers le pays. Le prix de Kuūri d’or lui a été décerné pour le secteur de l’élevage. Cet éleveur a confié que pour faire de l’élevage, ça demande de la passion et de la patience. Selon lui, les Burkinabè sont capables de faire des merveilles dans ce domaine.
« Moi, je veux que le peuple burkinabè sache qu’on peut élever plus que ça. Je fais des animaux qui pèsent plus d’une tonne… », a-t-il dit.
Kani Bacaba est un agriculteur dans la région de la Boucle du Mouhoun. Il a reçu le Kuūri d’or en agriculture, son chiffre d’affaires se chiffre en milliard, à l’entendre. Il a saisi l’occasion pour appeler le gouvernement à miser sur l’agriculture afin booster son économie. « Les Burkinabè ne sont pas pauvres. Les Burkinabè peuvent travailler et réussir mais c’est (…) la vision qui nous manque », a-t-il relevé.
Le commissaire général du SIAEL, Jean-Victor Ouédraogo a salué la mobilisation massive des participants lors de cette édition. «C’est du jamais vu. Depuis que nous avons commencé à organiser le salon international de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage c’est la première fois que nous arrivons à mobiliser plus de 270 stands et des exposants qui sont venus d’un peu partout, du Mali avec 57 personnes dont les présidents des différentes filières, du Rwanda, de la RDC, de la France, du Niger et de la Côte d’Ivoire », a-t-il notifié.
Également, il s’est félicité pour les différents prix Kuūri décernés. Il a indiqué que ces lauréats sont des gens qui contribuent au développement économique du Burkina Faso. «Ils sont tous des milliardaires (les lauréats des Kuūri d’or). Nous voulons à travers ce message impacter la jeune génération. C’est bien vrai d’avoir des diplômes, c’est bien vrai d’aller à l’école mais n’oubliez pas que nos ancêtres nous ont légué une richesse qu’est la terre, l’environnement et l’élevage. L’avenir du Burkina se repose aussi sur les trois secteurs », a-t-il souligné.
Pour le commissaire général du SIAEL pour lutter efficacement contre la faim, il y a des pratiques à instaurer afin d’y parvenir. «Je souhaiterais voir un jour l’opération ‘un village une retenue d’eau’ pour que les jeunes puissent produire. Nous avons donné un prix à deux étudiantes, pas parce qu’elles sont les plus intelligentes ou les plus belles mais parce qu’elles ont refusé la prostitution, elles ont refusé la mendicité pour se réveiller à deux heures du matin aller chercher des feuilles avant d’aller suivre les cours. C’est leur courage, leur engagement, leur amour, leur foi à la réussite qui ont valu ce trophée », a-t-il avancé.
Jean-Victor Ouédraogo a profité de cette occasion pour lancer un message à la jeunesse burkinabè. «Ce n’est pas dans les kiosques qu’on développe un pays, ce n’est pas en appelant sur les radios insulter qu’on développe un pays. On développe un pays dans les champs, dans l’agriculture, dans l’environnement, dans l’élevage et dans l’éducation. J’interpelle les jeunes burkinabè. Personne ne viendra développer le Burkina que les Burkinabè eux-mêmes », a-t-il lancé.
En rappel, le SIAEL se tient jusqu’au 27 février 2024, à Slimissin, un village de la commune rurale de Komsilga. Le Mali est le pays invité d’honneur de cette édition.
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