Un mois de détention de Me Guy Hervé Kam : « Certainement, c’est parce qu’on n’a rien à lui reprocher » (Nongaineba Benjamin Zoumba)

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Le Mouvement SENS s’indigne contre « l’arrestation de son Coordonnateur Me Guy Hervé Kam et sa détention à la sureté nationale » depuis le 25 janvier 2024. C’est une détention jugée arbitraire par des responsables du Mouvement qui ont donné de la voix ce lundi 26 février 2024 à Ouagadougou. 

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Un mois après l’arrestation de son coordonnateur national, le Mouvement SENS dénonce l’arbitraire et demande la libération de Me Guy Hervé KAM ainsi que tous les citoyens « enlevés en dehors des procédures judiciaires ».

Si déjà le Mouvement est contre l’arrestation de son leader, les camarades de Me Guy Hervé Kam s’indignent contre sa détention. D’ailleurs, les mobiles reprochés à Me Guy Hervé Kam ne convainquent pas non plus ses camarades.

Idrissa Barry, coordinateur national chargé de l’orientation politique du Mouvement SENS

« Cette déstabilisation de la transition n’existe pas dans le code pénal du Burkina Faso. Attentat à la sureté de l’État oui, mais déstabilisation de la transition comme on le voit sur les pages de certains activistes proches du pouvoir, ce n’est pas une infraction. Même s’il y a atteinte à la sureté de l’État, la sureté de l’État n’est pas un lieu de détention.

Mais pourquoi il est détenu là-bas. Nous avons été à la sureté nationale, on n’a pas pu le voir. Ils disent qu’ils ont reçu des instructions et que quand ils vont recevoir d’autres instructions ils vont nous appeler. Ça veut dire que ce n’est pas la sureté en tant que telle qui l’a fait arrêter. Nous sommes dans un État de droits, les institutions doivent jouer leurs rôles au lieu de se substituer à d’autres institutions. 

 Nous ne sommes pas contre qu’on convoque Maitre Kam à la justice pour l’entendre mais qu’on suive la loi. Sinon ce sont des actions purement arbitraires. Ce n’est pas parce qu’on est à la tête du pays qu’on peut se permettre de disposer des citoyens comme on veut. C’est transgresser la loi », s’indigne Idrissa Barry, coordinateur national chargé de l’orientation politique du Mouvement SENS.

Nongaineba Benjamin Zoumba, Conseiller politique national du Mouvement SENS

Pour Nongaineba Benjamin Zoumba, Conseiller politique national du Mouvement SENS, Me Guy Hervé KAM est un homme qui a des valeurs il ne peut être associé à des actes de déstabilisation. « Ceux qui disent que Me Guy Hervé KAM serait mêlé à des actes de déstabilisation, nous qui sommes des militants politiques ayant des valeurs, quand nous, on attend ça, on se dit que probablement qu’ils ne connaissent pas, soit ce sont des gens de mauvaise foi.

Mais s’il arrivait qu’il puisse être coupable de ces acquisitions, qu’il soit traduit devant la justice, ce qui n’est pas le cas. Nous sommes à un mois aujourd’hui mais il n’y a rien qui est fait. Certainement, c’est parce qu’on n’a rien à lui reprocher. Selon notre code pénal, même si on arrête un terroriste, c’est 25 jours maximum qu’on peut le retenir avant de le faire passer devant les juridictions. À défaut, on doit le libérer », a-t-il déclaré.

Le Mouvement SENS dit être contre toute action qui contribue à diviser les Burkinabè, à fragiliser l’unité et la cohésion nationale et à effriter la confiance des Burkinabè entre eux. « Les actes arbitraires tels les enlèvements, les réquisitions arbitraires, les disparitions forcées concourent à la fragilité du tissu social burkinabè et donnent une mauvaise image de notre pays. La lutte contre le terrorisme n’autorise pas tout. Le pays a des lois et il faut les respecter », insiste Idrissa Barry.

Akim KY

Burkina 24

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