Lutte contre le changement climatique en Afrique : Les Nations-Unies estiment à 2500 milliards de $ le déficit de financement d’ici 2030

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D’ici la fin de la décennie en cours, le déficit de financement de la lutte contre le changement climatique en Afrique s’élèvera à 2500 milliards de dollars, selon la secrétaire exécutive adjointe et économiste en chef de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), Hanan Morsy. Elle s’exprimait à l’occasion de la clôture de la réunion du comité d’experts en amont de la 56e Conférence africaine des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique (COM2024), tenue dans la station balnéaire zimbabwéenne de Victoria Falls du 28 février au 5 mars 2024.

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Hanan Morsy, secrétaire exécutive adjointe et économiste en chef de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (Photo DR)

« Bien que les émissions du continent soient faibles par rapport à celles des autres régions du monde, le changement climatique coûte aux pays africains 5 % de leur produit intérieur brut (PIB) chaque année », a déclaré Hanan Morsy. D’après elle, l’Afrique a besoin de 2800 milliards de dollars d’investissements dans les énergies propres, d’ici la fin de la décennie en cours.

Ces besoins contrastent avec l’incapacité des pays africains à mobiliser des financements suffisants pour lutter contre le dérèglement climatique. Une situation qui s’explique selon la secrétaire exécutive adjointe et économiste en chef de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, par leurs niveaux d’endettement très élevés.

« La situation est encore aggravée par une lourde dette publique des pays du continent qui dépensent plus pour le service de leur dette que pour l’action climatique, et paient des intérêts supérieurs de 1,7 point de pourcentage à la moyenne mondiale », précise-t-elle.

Lire aussi: Changement climatique : Les pays africains tripleront leurs importations annuelles de denrées alimentaires d’ici 2025

Pour palier ce déficit de financement de la lutte contre le changement climatique, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) par l’entremise de son secrétaire exécutif, Claver Gatete, a plaidé pour une réforme de l’architecture financière mondiale et une refonte du système d’évaluation du risque souverain des pays africains.

Claver  Gatete, secrétaire exécutif de la CEA (Photo DR)

« Nous devons nous attaquer au problème des perceptions injustes du risque et des notations de crédit qui offrent à l’Afrique des options d’emprunt limitées », a-t-il déclaré.

Selon les données du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), les pays africains pourraient économiser jusqu’à 74,5 milliards de dollars si les notations de crédit étaient basées sur des évaluations moins subjectives.

Synthèse de Maxime KABORE

Burkina 24 

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