Des Hommes de médias à l’école de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG)

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La Communauté d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso (CAPSSR-BF) a tenu une rencontre d’échanges avec les Hommes de médias, le jeudi 21 mars 2024 à Ouagadougou, sur les difficultés d’accès aux soins pour les survivantes des cas de violences basées sur le genre (VBG). 

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« Les Violences Basées sur le Genre (VBG) sont considérées comme tout acte de violence dirigé contre une personne sur la base des différences (de genre) fixées par la société entre les hommes et les femmes et causant ou pouvant causer à la victime/survivante un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles, psychologiques, morales, économiques, patrimoniales et culturelles y compris la menace de tels actes, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée », a fait savoir Habibou Kabré, juriste et consultante sur la notion des VBG.

Si toutefois des actions ont été prises par l’État burkinabè pour y faire face, Habibou Kabré a reconnu cependant que les violences basées sur le genre continuent de faire des victimes. Et elle en veut pour preuve avec les statistiques « croissantes » des cas de VBG au cours de ces dernières années. En effet, « en 2020, 5324 cas de violences dont 4253 femmes et 1071 hommes ont été enregistrés par les services en charge du Genre. En 2021 les directions régionales en charge du genre ont enregistré 11020 dont 9307 femmes et 1713 hommes. 

Du 2 mars au 30 décembre 2022, les dénonciations à travers le numéro vert étaient de 1139 cas de VBG dont 958 Femmes et 181 hommes. En 2022 les directions régionales en charge du genre ont enregistré 11116 cas de VBG. Selon le rapport de février 2023 du Cluster VBG des acteurs communautaires, les données provenant de 11 régions du pays font état de 348 cas déclarés de VBG pris en charge », a déploré la communicatrice. Avec tous ces cas, certaines survivantes ont du mal ou rencontrent des difficultés liées à leur prise en charge, à écouter Habibou Kabré.

Habibou Kabré

« Le silence, la honte et la culpabilité, la peur de la stigmatisation et des représailles, l’ignorance des voies de recours pour la prise en charge, l’incapacité de faire face à certains frais », a cité la consultante comme difficultés majeures sur la prise en charge des survivantes des cas de VBG. Ainsi parvenir à lutter efficacement contre ces violences dans toutes ses dimensions, selon Habibou Kabré, implique d’une part, l’existence d’un dispositif juridique adapté et d’autre part, une coordination suffisante entre les différents acteurs de la chaîne de répression et de prise en charge.

Et également « il est fondamental de développer et maintenir une synergie d’actions entre tous les intervenants de la prise en charge des cas de violences basées sur le genre et de maintenir une bonne communication », a-t-elle ajouté. Ces données sur les cas de VBG au Burkina Faso ont été partagées à l’occasion d’une session d’information au profit des Hommes de médias.

Djemal Saddam El Abdallah SIBA 

Burkina 24

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