Santé : Le Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME) présente son rapport alternatif de veille citoyenne 2023
Le Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME) a dévoilé l’état des lieux de l’accès aux soins de santé au Burkina Faso le vendredi 26 juillet 2024 à Ouagadougou. Les résultats sont issus du rapport alternatif de veille citoyenne 2023 sur la santé au Burkina Faso.
Le Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME) et ses partenaires associatifs ont fait l’état des lieux de l’accès aux soins de santé courant l’année 2023 au Burkina Faso. En d’autres termes, ils ont mené des investigations sur les bonnes pratiques, les dysfonctionnements et les difficultés rencontrées par les usagers et les prestataires de soins dans les formations sanitaires.
Selon le Dr Christian Lamy chargé de projet national au RAME, l’enquête a pris en compte les 13 régions. Il a d’ailleurs précisé que cela a concerné 59 districts sanitaires dont 901 formations sanitaires avec 16.778 usagers et 424 responsables de soins interviewés.
Aussi, il a spécifié que la veille a couvert entre autres les domaines de la prise en charge du VIH, de la tuberculose, du paludisme, la mise en œuvre de la gratuité pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq (5) ans, la mise en œuvre de l’assurance maladie universelle, etc. En outre, le chargé de projet national a indiqué qu’à l’issue des différentes analyses, bien qu’il ait des acquis considérable, beaucoup reste à faire pour combler les insuffisances.
« On note une légère amélioration du temps d’attente dans les formations sanitaires, une bonne disponibilité des examens de diagnostic du paludisme, une présence des gérants de Dépôt de Médicament Essentiel Générique (DMEG)…
Pour ce qui concerne les difficultés, on a pu relever entre autres que 2% des usagers ont signalé avoir été victime de violation de leurs droits humains et de violence basée sur le genre (VBG). Aussi, 6% des femmes enceintes disent n’avoir pas reçu de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA) et 25% parmi elles ont signalé des cas de ruptures de stock. En plus, 13% des accompagnants des enfants et 8% des femmes enceintes rencontrées ont répondu n’avoir pas reçu gratuitement tous les médicaments dans les DMEG », a-t-il détaillé.
Avec les difficultés et les dysfonctionnements mis en exergue dans la synthèse du rapport, Dr Christian Lamy a souligné que la situation nécessite un engagement véritable des responsables de la santé et des communautés. « Ces différents constats caractérisent la situation préoccupante de nos formations sanitaires et expriment le calvaire que rencontrent les usagers dans leur parcours dans les centres de santé », a-t-il insisté.
Nonobstant, Dr Christian Lamy a indiqué que pour consolider les acquis et parfaire les insuffisances, des recommandations ont été formulées à l’endroit des parties prenantes à savoir le ministère de la santé et de l’hygiène publique, les collectivités territoriales, aux populations et aux acteurs communautaires.
Parmi les recommandations, il est ressorti les contrôles sur la qualité des prescriptions médicales, renforcer l’implication des collectivités locales et des autres secteurs dans la gestion de la santé, poursuivre le renforcement des connaissances des usagers sur leurs droits et devoirs en matière de santé afin d’améliorer la participation citoyenne, l’intégration d’une proposition systématique du dépistage du col de l’utérus et des seins à toutes les femmes en âge de procréer.
Wendnekôta Gédéon SANGO (stagiaire) et Aminata Catherine SANOU
Burkina 24
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