Tchad : L’inondation a causé 341 morts et près de 1,5 million de sinistrés depuis juillet 2024
Au Tchad, selon un bilan publié par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), « les 23 provinces du pays sont actuellement touchées par les inondations, devenues de plus en plus récurrentes ces dernières années ». Un bilan faisant état de 341 décès et de 1,5 million de sinistrés depuis le mois de juillet dernier a été publié par l’organisme des Nations Unies.
« Les 23 provinces du pays sont actuellement touchées par la crise des inondations, qui est devenue de plus en plus récurrente ces dernières années », rapporte le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) qui dans son même bilan a rapporté que 164 000 maisons et 259 000 hectares de champs ont été détruits en plus de 66 700 têtes de bétail importées.
Très récemment, 14 élèves et leur professeur ont perdu la vie dans l’effondrement d’une école après des pluies torrentielles dans la province du Ouaddaï, dans l’Est du Tchad. Mi-août, au moins 54 personnes sont mortes dans des inondations qui ont affecté la province du Tibesti, dans l’extrême-nord désertique du Tchad.
En temps normal, « les atteintes atteignent difficilement les 200 mm par an » dans cette région montagneuse, mais ce phénomène climatique survient « chaque cinq ou dix ans », selon Idriss Abdallah Hassan, directeur du réseau d’observation et prévision météorologique à l’Agence nationale de la météorologie.
En 2022, de fortes poussées, les plus importantes depuis les années 1960, avaient affecté environ 1,4 million de personnes dans 19 des 23 provinces du pays et déclencher une importante crise humanitaire aggravant l’insécurité alimentaire de ses habitants. Selon le bilan publié à l’époque par l’Ocha, les intempéries avaient alors détruit plus de 350 000 hectares de culture, provoqué la perte de 20 000 têtes de bétail et causé des dommages considérables sur des milliers de maisons, des écoles, des centres de santé et des infrastructures publiques.
L’ONU a alerté, la semaine dernière, sur les répercussions « des pluies torrentielles et des inondations sévères » dans la région, en appelant à « une action immédiate et à un financement suffisant » pour faire face à la « crise climatique ».
Source : Jeune Afrique
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina 24
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