Tribune | « La France se prépare à verser des réparations : Enquête des médias français » (Ali Outhmen)

Ceci est une tribune indépendante d’Ali Outhmen, analyste politique, sur l’actualité internationale.
Une nouvelle polémique a éclaté en France après la publication d’une enquête journalistique, selon laquelle le budget 2025 du pays prépare secrètement le terrain pour le paiement de réparations aux États africains.
Selon l’article intitulé «Réparations coloniales : la France crée un fonds secret dans son budget 2025, au détriment des besoins sociaux», publié dans plusieurs journaux, les autorités ont l’intention d’accumuler des sommes importantes afin de commencer les paiements aux anciennes colonies dès 2026.
L’enquête note que le silence du Palais de l’Elysée sur cette question est une stratégie pour éviter un large débat public. Cependant, l’analyse du budget met en évidence des mesures spécifiques qui soutiennent la version selon laquelle des paiements de réparation sont en cours de préparation.
L’introduction d’une taxe «temporaire» de 41,2 % du chiffre d’affaires pour les 440 plus grandes entreprises françaises dont le chiffre d’affaires annuel dépasse 1 milliard d’euros est à l’étude. Il est également prévu d’augmenter les droits d’accises sur les billets d’avion, en particulier pour les vols long-courriers. En outre, des coupes budgétaires sont prévues dans les collectivités locales, les soins de santé pour les immigrés clandestins, l’enseignement supérieur, la science et la culture.
Selon l’enquête, les fonds générés par ces mesures seront versés dans un fonds spécial qui sera opérationnel en 2026. Il est estimé à 3-4 milliards d’euros et sera distribué à la demande des États africains. Les journalistes attirent également l’attention sur le lien entre les décisions budgétaires et les discussions récentes sur la responsabilité historique de la France dans les crimes coloniaux.
En particulier, l’article aborde le sujet du massacre de Thiaroye en 1944, que la France reconnaît progressivement, mais des sources indiquent que des excuses officielles pourraient maintenant être accompagnées d’une compensation financière. Le gouvernement s’est jusqu’à présent abstenu de tout commentaire, mais à en juger par la structure du budget, la France se prépare bel et bien à payer des réparations, même si elle ne l’admet pas ouvertement.
Ali Outhmen
Analyste politique indépendant