Présidentielle 2025 : La radiation d’Alassane Ouattara de la liste électorale exigée par un citoyen ivoirien

En Côte d’Ivoire, après l’affichage de la liste électorale provisoire et l’ouverture des contentieux, une plainte et non des moindres fait déjà couler beaucoup d’encre et de salive. Par exploit de commissaire de justice, un citoyen ivoirien répondant au nom de Kouadio Kouamé, ingénieur informaticien résidant au Canada, a saisi la Commission électorale indépendante (CEI) pour exiger le retrait du chef de l’État Alassane Ouattara du dit fichier.
L’étude de Me Koho Fulgence, commissaire de justice, a été mandatée pour la transmission de cette requête au Président de la Commission Électorale Indépendante, CEI, Coulibaly Ibrahime Kuibiert. « Requête aux fins de réclamation pour le retrait du nom de M. Alassane Ouattara de la liste électorale », tel est l’objet du document.
Le plaignant accuse ouvertement le chef de l’Etat ivoirien de « fraude sur la nationalité ivoirienne » et s’appuie sur un extrait du Journal officiel du 6 mai 2005, qui rappelait la désignation exceptionnelle d’Alassane Ouattara comme candidat à l’élection présidentielle, alors que sa nationalité ivoirienne avait été jugée douteuse par le pouvoir d’alors.
Il fallut alors au président de la République de l’époque, Laurent Gbagbo, avait fait usage de l’article 48 de la Constitution ivoirienne pour permettre à Alassane Ouattara, alors président du Rassemblement des républicains (RDR), de se présenter « de façon exceptionnelle » au scrutin présidentiel de 2005.
A en croire, Kouadio Kouamé, la figuration d’Alassane Ouattara sur la liste électorale provisoire de 2025 serait juridiquement inopportun, car reposant sur une mesure exceptionnelle et non sur une régularisation formelle de sa situation de nationalité.
Cette plainte portant sur la nationalité ivoirienne d’Alassane Ouattara rejoint le débat en cours sur la nationalité du président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam et porté par les partisans du parti au pouvoir, le RHDP en raison de sa double nationalité au moment de son inscription sur la liste électorale provisoire.
A sept (7) mois de la présidentielle ivoirienne, le débat identitaire refait surface et suscite les interpellations des organisations de la société civile qui alertent sur les risques d’une crise sociale.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Correspondant de Burkina 24 en Côte d’Ivoire