Ouagadougou : Compétition de débats oratoires en langues locales pour le dialogue interculturel

La première édition de la Compétition de débats oratoires et d’interprétation en langues locales (CODILL) a tenu sa demi-finale le samedi 12 avril 2025 à Ouagadougou. L’événement vise à valoriser les langues locales (mooré, dioula, fulfulde lors de cette étape) et les cultures burkinabè pour promouvoir la diversité et le dialogue interculturel.
Vingt participants ont défendu leurs idées et démontré leurs compétences linguistiques en langue Mooré, Dioula, et Fulfulde à l’occasion de la 1ere édition de la Compétition de débats oratoires et d’interprétation en langues locales (CODILL).
Le promoteur, Ibrahima Guiro, a souligné que cette initiative, placée sous le thème « diversité linguistique, unité nationale », contribue à la cohésion sociale et offre un cadre d’échange aux jeunes.

Il s’agit d’« apporter un soutien à cette transition qui lutte jour et nuit afin de faire la promotion de tout ce qui est culturel, local, pour le Burkina Faso, de créer un cadre d’échange entre les jeunes, les étudiants en particulier pour des questions de sensibilisation », a souligné le promoteur en précisant les mobiles de l’organisation de cette compétition.
Lire également 👉Promotion des langues locales : La CODILL en fait son combat ultime
Selon le promoteur, cette compétition vise notamment à évaluer comment les étudiants exploitent leur potentiel à travers la maîtrise des langues locales. « Nous sommes très satisfaits de cette première édition, et de l’engouement », a laissé entendre Ibrahima Guiro.

L’Emir du Liptako, ambassadeur de la langue Fulfulde, a exprimé sa gratitude envers l’équipe organisatrice, reconnaissant les défis financiers et techniques surmontés. « J’invite le peuple burkinabè à s’impliquer pour la valorisation et la promotion des langues locales. Parler sa langue, c’est promouvoir sa culture, c’est apprendre mieux notre culture. Il n’y a pas d’ethnie au Burkina Faso, il n’y a qu’une seule communauté et c’est la communauté burkinabè », a-t-il précisé.

La lauréate du concours en langue Mooré en cette étape de demi-finale, Sophie Kabré, a exprimé son enthousiasme face à cette initiative. « Je suis contente d’avoir participé à cette compétition et de sortir gagnante. Ça me réjouit de porter haut le flambeau de notre langue locale. J’exhorte aux parents, d’apprendre à leurs enfants à parler leur langue locale, car cela va les aider à connaître leurs sources mais surtout contribuer à l’éveil de conscience », a-t-elle relevé.
Après cette demi-finale, les candidats qualifiés se retrouveront pour la finale le 24 mai 2025 à Ouagadougou. Le promoteur, Ibrahima Guiro, prévoit d’étendre la compétition à d’autres langues dans les prochaines éditions.
Djamila WOMBO (Stagiaire)
Burkina 24