Jerry Rawlings au peuple burkinabè : « Je suis vraiment fier de vous »

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John Jerry Rawlings, ancien Président du Ghana, est arrivé ce samedi 1er octobre 2016 au « Pays des Hommes intègres ». Il est présent dans le cadre du lancement du projet d’édification du mémorial en mémoire du Président Thomas Sankara.  L’importance du projet va selon lui au-delà des frontières du  Burkina en raison des « vertus » que l’homme incarnait. Lui qui a connu le père de la révolution d’août 1983 n’a pas manqué d’évoquer l’autonomisation des peuples et l’intégrité pour lesquelles il s’est battu toute sa vie.

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« Le projet Sankara est vraiment important. Pas seulement pour vous au Burkina Faso, mais pour nous au Ghana, en Afrique de l’Ouest, en Afrique et pour le reste du monde entier », a déclaré  l’ancien président ghanéen Jerry Rawlings à l’issue d’une audience à lui accordée par le Président du Faso.

L’importance du projet réside selon lui dans la force de conviction de Sankara qui croyait à l’autonomisation des peuples. « Le Président disait qu’ils m’ont invité parce que j’ai semble-t-il partager les mêmes valeurs que le Président Sankara véhiculait. Et j’ai dit oui. La force de ma conviction, ce, en quoi je crois, l’autonomisation des peuples. Mon intégrité n’est pas à vendre », a dit l’ancien Président du Ghana.

Jerry Rawlings, qui a accepté ne pas briguer un troisième mandat en 2000 parce que la constitution le lui interdisait,  a partagé sa conviction sur qui était le Capitaine Sanakara. « Il s’est levé pour un grand niveau d’intégrité. Il était très démocratique de nature », a-t-il indiqué avant de poursuivre. « Je pense que nous devons transmettre ces vertus. Nous devrions rectifier les torts du passé.  Nous devons utiliser cette opportunité pour consolider ce que nous pouvons au bénéfice de nos peuples et du développement ».

Rawlings juge « extrêmement risqué, dangereux » et s’indigne que des dirigeants « ne veulent pas quitter le pouvoir et veulent s’amuser avec les constitutions » de leurs Etat. « Nous espérons que nous avons fini avec tout ceci », espère-t-il. L’ancien Président du Ghana a dit ne pas  comprendre que le Burkina ait été en face du déclin, qui a mené à l’insurrection, à la révolte causant des victimes.

« Vous avez un long chemin  à parcourir », finit-il par dire. Mais cela n’empêche pas Jerry Rawlings qui se sent « privilégié » d’avoir été associé au programme et d’être admiratif devant l’idée. Selon lui, cela indique que les Burkinabè ont accepté le devoir de se mobiliser pour rendre hommage au Président Sankara « qui a été un homme intègre ».

« Je suis vraiment fier de vous », a-t-il dit. Rawlings a émis le vœu que « le peuple entier s’approprie ce projet, sinon ce sera difficile de réussir ». Avant de repartir, Jerry Rawlings a confié avoir dit au Président Kaboré qu’il passait 30% de son temps au bureau à observer les tendances de corruption, sous toutes les formes. « Nous ne devrions pas accepter que le mérite soit remis en cause par l’influence », a-t-il conclu.

Oui Koueta                                                          

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